Un club honnête possédant un passé doit en principe s'appuyer dessus, pour tirer le maximum de profit de son présent, et, bâtir son avenir. Du côté du Bardo, au Stade Tunisien, pour être exact, on ne croit pas en ce dogme. Toutes les classes du club vivent dans le passé, car, le présent n'est pas évident du tout, et, le futur ne s'annonce guère meilleur. Le Stade Tunisien a été un grand club du pays, et, il est douloureux de reconnaître au jour d'aujourd'hui qu'il ne l'est plus. Il a bien marqué l'histoire de notre football, mais, présentement, il est en train de couler. Il n'a plus les moyens conformes à son statut, si bien qu'il est largué par tous ses semblables historiques, et, par une bonne poignée d'autres clubs émergeants bien cornaqués. Depuis quatre décades, à quelques exceptions près, ce club au palmarès très honorable, subit à son corps défendant, une très longue suite de décisions blâmables, voire condamnables, qui l'ont surmené jusqu'à l'alanguir, qui l'ont affaibli, jusqu'à le réduire à un club de banlieue, qui risque de ne plus se remettre de ses clashs successifs. Le Stade Tunisien est abandonné à lui même, ne draine plus les supporters, n'enfante plus des joueurs talentueux à flux tendus, comme à sa belle époque, ne fournit des blocs de joueurs aux diverses sélections. La localité lui a tourné le dos, on ne sent plus ce fier sentiment d'appartenance aux couleurs ‘verte et rouge', que ce soit de la part de ses joueurs (jeunes, et, adultes) ou même, de certains responsables en passant par beaucoup de ses fans… Gestion éternellement claudicante, au pifomètre, incapacité chronique à pouvoir retenir les jeunes prometteurs (frères M'sakni), à renouveler des contrats de cadres (Ayari, Hosni, Mosrati…), corruption à tous les étages (joueurs qui n'ont pas le niveau imposés pour des raisons extra sportives)… Choix des techniciens qui procurent matière à interprétation. Recruter par exemple, un entraîneur qui fait ses premiers pas dans le domaine était une grossière erreur, un manque de respect envers l'histoire du club, et, aussi envers ses supporters, ou plutôt, ce qu'il en reste. Comment voulez vous sentir que le Stade Tunisien soit perçu encore comme un grand club, en engageant un débutant, dont les erreurs étaient fatales? Si vous espérez avec cette gérance, la conduite des uns, et, les tromperies (à dessein) des autres, que le club reçoive les gros moyens, de la part de ses pourvoyeurs habituels, oubliez… Il faut se rendre à l'évidence, il faut le comprendre, s'adapter à la situation, l'analyser, retenir les leçons, tout refaire de la cave au grenier, pour espérer un jour revenir aux devants de la scène. Le Stade Tunisien de feu Dr Ben Salem, ne s'est pas fait en un seul jour. Pour celui-là, il est impérieux d'en prendre conscience : ce ne sera pas facile, il lui faudra du temps, des années sûrement, pour recouvrer le statut de club respecté ici et ailleurs. Le salut ? Une seule méthode… Pour y arriver, une seule méthode est à nos yeux crédible, et, efficace (la moins plausible serait de tomber de nouveau sur un millionnaire, mais, le Stade Tunisien a laissé passer cette chance de pouvoir devenir un bolide du temps de Jallel Ben Aïssa) : il faut opter pour un projet cohérent qui prenne en compte les spécificités du club, ses moyens, et, surtout, se déterminer à son application d'une manière intelligente. La FORMATION DES JEUNES, est l'unique voie si le Stade Tunisien, entend jouer un jour les premiers rôles. Une politique terre à terre, trouveront ceux qui n'arrivent à se défaire de ce passé à succès, qui est, à bien réfléchir, une nécessité, une obligation, un impératif, pour un tel club, aux ressources trop restreintes, dont l'intérêt est également de recréer de l'identité, de disposer d'une majorité de joueurs issus du vivier, de la localité, imbibés de ce sentiment d'appartenance, de gommer cette image d'un club de mercenaires. L'idée est qu'il faut galvaniser, et, mettre le paquet comme on dit communément sur la formation des jeunes, leur garantir toutes les conditions de la réussite. Le jour où le Stade Tunisien aura de nouveau des Herguel, des Limam, des Sallami, le jour où il se forgera de nouveau une bonne réputation, les joueurs d'ailleurs auront envie d'y venir, ses propres jeunes auront envie de rester. Comment voulez vous faire progresser vos jeunes, les retenir, les prolonger, s'ils ne sont pas entourés de modèles à suivre tels que ceux à peine cités. Au contact de la médiocrité, avec de tels résultats, en l'absence de l'inégalité des chances, d'éducateurs, et, d'encadreurs, bien des jeunes dont le talent est certain, pas bien pris en charge ont fait des carrières en bois. Houssème Dridi considéré il y a deux ans comme un petit crack est en perdition, Mohamed Ben Ammar, un talent certain risque de ne plus progresser de ces circonstances, et, ces conditions. La navigation à vue, sans carnet de bord, sans feuille de route, c'est la ‘méthode Titanic', un peu de brume, et, c'est fatalement l'impact avec l'iceberg. Pourquoi les dirigeants stadistes sont-ils quasiment toujours incapables de prendre conscience de ces exigences? Diriger c'est prévoir, prévoir c'est voir loin. Au Stade Tunisien, on ne veut pas épouser l'air du temps. Que l'on soit clair, nous ne sommes pas des donneurs de leçons. On va certainement nous dire que ce qui semble évident sur le papier ne l'est pas sur le terrain, qu'il n'y a aucune garantie que cela fonctionne. Un seul conseil, s'inspirer de certains clubs français tels que Auxerre, ou Rennes par exemple, car la politique régentée par le bureau directeur actuel ne marche ni sur le papier ni dans le monde réel. D'ailleurs, nous croyons savoir que les fractures entre les responsables risquent de mener en définitive à une assemblée générale extraordinaire.
Le Français Hubert Velud, successeur de Kouki? Nous avons appris de source sûre que le Stade Tunisien est sur le point d'être coaché par le Français Hubert Velud (52 ans) ancien entraîneur au Paris F.C à Nancy (adjoint), ancien sélectionneur du Togo (2009-2011) et tout récemment, ancien coach du club marocain de Hassania Aghadir avec lequel il vient de rompre. Rappelons qu'il était jusqu'à vendredi après midi question d'un franco-espagnol le dénommé Ladislao Lozano connu pour avoir joué une finale de Coupe de France avec un club divisionnaire, Calais, perdue contre Nantes. Deux pistes locales étaient très chaudes, Kbaïer et Ellili mais déçus par l'affaire du coach actuel qui a pris la décision unilatérale de rompre son bail, tous le monde a opposé son véto.