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Je suis optimiste…
Mourad Harbaoui : artiste-plasticien
Publié dans Le Temps le 14 - 01 - 2012

La Révolution ? Ou la « transition démocratique » si vous voulez, ne peut pas, à mon sens, déboucher sur le pire. En aucun cas, parce que ceux qui y ont cru, et qui ont participé, chacun à sa mesure, pour qu'elle advienne, seront là pour surveiller l'évolution des choses. Ils ne la laisseront pas capoter; pas plus qu'ils ne laisseront, ceux qui ont pris en main, le destin du pays, le ramener vers l'arrière. Le sang de nos martyrs n'aura pas coulé pour rien. Et cela ne se comptabilise pas en nombre.
Cela étant, pour nous les peintres, et pour tous les artistes et gens de la culture, d'une façon générale, l'on ne peut nier, d'ores et déjà, l'apport indéniable de cette révolution, dans le domaine des arts qui était réellement asphyxié. On était, que cela soit d'une manière directe ou indirecte, mis sous coupe réglée, et contrôlée par des instances officielles, qui entendaient bien, étouffer dans l'œuf, toute velléité de « rébellion » chez les artistes, qui auraient l'outrecuidance de vouloir imposer leur propre point de vue, sur des questions qui ne seraient pas seulement relatives à la pratique de l'Art. Cela s'appelle « muselage » de la liberté d'expression. C'est donc dans l'ordre des choses que je me sente moi, en tant qu'artiste-plasticien, vraiment très optimiste par rapport à tout ce qui s'est passé, et qui n'est pas rien. Alors, je dis qu'il faut laisser leur chance aux nouveaux élus, de rétablir un nouvel équilibre, pour que les choses recommencent à fonctionner normalement. Normalement, cela équivaut à dire qu'il n'y ait pas régression mais bien évolution. Pour l'instant, si menace il y a, qui pèserait encore une fois sur la liberté d'expression, donc, de plein fouet sur la culture et les arts, j'estime qu'on est en mesure d e la juguler. La preuve en est c'est que les ateliers de peinture en plein air n'ont jamais autant fleuri qu'en cette période.
Cela veut dire que l'on respire à nouveau, qu'on le veuille ou pas, un air nouveau. Imaginez le bonheur que j'ai eu, hier, en passant sous le pont de l'avenue Habib Bourguiba en plein centre-ville, de trouver quelque cinquantaine de jeunes artistes-peintres, en train de travailler sur les murs avec une fougue, et une effervescence qui m'ont insufflé pour ma part, un regain d'espoir.
Il y avait des graffitis, et toutes autres formes de variations picturales. Ce qui v eut dire quoi ?
Que l'art a réinvesti la place publique, ce qui n'était pas arrivé depuis très longtemps, même s'il y a eu quelques exceptions à la règle, dans un passé pas si lointain, où la culture a eu gain de cause de la censure officielle et a pu arracher quelques espaces de liberté pour créer. Voilà ce dont nous avons soif justement : la liberté et pas d'une quelconque soupape de sécurité, pour pouvoir nous donner davantage à notre art. Et l'image d'un pays, c'est d'abord sa culture qui la renvoie.


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