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Des plasticiens tunisiens s'expriment après la révolution du 14 janvier 2011
Publié dans TAP le 07 - 02 - 2011

TUNIS, 7 fév 2011 (TAP) - Le monde des Arts et de la culture est en pleine effervescence surtout depuis la révolution du 14 janvier 2011. A ce sujet, certains artistes tunisiens ont tenu à exprimer leurs opinions.
Kaouther Jellazi Ben Ayed, plasticienne et universitaire
''Dans cette conjoncture, notre paysage artistique semble avoir perdu ses repères'' considère la plasticienne et universitaire Kaouther Jellazi Ben Ayed.
''Cette révolution tunisienne imposerait un dialogue pictural nouveau. Mais lequel? Sincèrement, je suis très confuse'', ajoutant que ''désormais, la place artistique est envahie par des artistes contestataires plutôt que par des artistes révolutionnaires... et il demeure donc difficile de prévoir ce que se jouerait éventuellement entre le cercle artistique actuel, ce qui va naître, et l'artiste tunisien'', souligne l'artiste.
''Soutenir, stimuler et approuver l'esprit de créativité ne pourrait plus se suffire de discours stéréotypés car nos talents ont besoin d'actes inédits qui favorisent l'épanouissement d'artistes en pleine effervescence ainsi que l'éclosion de nouvelles compétences artistiques'' affirme-t-elle.
''Soyons optimistes, notre Tunisie dispose d'une richesse culturelle et artistique vraie et il est crucial de l'entretenir, de la protéger et de veiller à développer son processus évolutif'',..
'' Que cette révolution soit le nouveau médium artistique pour tous les talents !'' conclut elle.
Adel Megdiche, artiste peintre
''Ce renversement culturel légitime doit être accompagné par un souffle nouveau dans l'art et doit toucher tous les secteurs'' déclare l'artiste peintre Adel Megdiche.
''Il faut revoir tout l'enseignement artistique devenu parent pauvre de l'enseignement supérieur ''indique- il, ajoutant que ''c'est bien d'avoir en Tunisie une quinzaine d'instituts des beaux-arts, mais l'on ne peut pas avoir 500 ou 600 étudiants en 1ère année ''.
Il déplore à ce sujet le surnombre ''anti-pédagogique''. ''Dans le temps, un atelier ne dépassait pas les 13 à 17 étudiants sachant que l'on ne peut pas apprendre à dessiner dans un amphithéâtre'' Pour le peintre, il s'agit pour des instituts tels que celui des Beaux-Arts, de l'Art Dramatique ou de l'Institut Supérieur de Musique d'avoir comme ministère de tutelle le ministère de la Culture comme ce fut le cas auparavant, et non le ministère de l'Enseignement Supérieur.
Par ailleurs, il ajoute que l'on doit réorganiser les unions qui ont le statut d'associations à l'instar de l'Union des Artistes Plasticiens ou de celle des écrivains pour qu'ils soient libérés de la politique politicienne.
A ce sujet, Adel Megdiche affirme que ''l'union doit être crédible. Elle doit s'occuper des arts plastiques et des aspirations des artistes en tant que partenaire social vis-à- vis des autres partenaires, dont les organisations non gouvernementales ou le ministère de la Culture''.
Il ajoute que l'union ''doit servir les aspirations et les espoirs des artistes et non pas la cellule d'un parti politique''.
Concernant l'expression artistique, Adel Megdiche affirme l'importance de rendre justice à l'expression populaire dans les régions.
Il ajoute qu'il faut également s'occuper des arts populaires qui représentent le peuple et ses rêves, les moments de crise et de fête, la pensée de la rue, ses espoirs loin de l'art officiel qui a trop longtemps été encensé et qui est différent aussi de l'art des oppositions et des contestataires représentés notamment par des figures connues comme Fadhel Jaibi, Mohamed El Garfi ou Ouled Ahmed.
Ainsi, la création doit ''être accompagnée par des courants philosophiques, artistiques et idéologiques qui soient fidèles à ce courant populaire qui est appelé à se structurer, se moderniser, et à avoir un futur'' ajoute-t-il.
''Il faut faire connaître l'expression populaire comme un art majeur et non mineur, il ne doit plus être considéré comme un objet de curiosité par le Tunisien et dénigré''.
''Les poètes et les musiciens ne doivent plus se cantonner à animer les touristes dans les hôtels et les mariages. Fatma Boussaha est devenue la vedette d'un système au détriment de jeunes créateurs et de nouvelles valeurs étouffées'' conclut-t-il.
Asma Mnaour, artiste peintre
''Après cette révolution de la jeunesse tunisienne, la scène artistique subira dans les années à venir un changement radical, grâce au nouveau climat de dialogue politique qui ne manquera de s'installer chez nous'' déclare l'artiste peintre Asma Mnaour.
Ceci'' se distinguera par la liberté d'expression moteur de la création plastique'' ajoute-t-elle.
C'est ainsi que ''les artistes jusque là opprimés par un pouvoir totalitaire, pourront s'attaquer directement à la vie socio-politico-culturelle à travers des oeuvres audacieuses qui pourraient ouvrir les voies d'un avenir démocratique''.
''J'ai l'impression que la majorité du public pense qu'une oeuvre artistique ne sert qu'à combler un besoin esthétique ! Ceci est faux ''déclare-t-elle, ''car l'art doit aussi faire réfléchir et indiquer la direction à prendre à un moment précis de son histoire.
Pour la Tunisie, je crois que celle-ci est la plus importante bataille depuis Hannibal au lac Trasimène''. (La bataille du lac Trasimène en Etrurie(Italie centrale) en 217 avant JC, a permis une victoire- clé des armées carthaginoises commandées par Hannibal Barca face à ses adversaires romains menés par le consul Flaminius en leur infligeant une défaite cuisante).
Abdelmajid El Bekri, artiste peintre
''J'accueille la révolution populaire du 14 janvier avec beaucoup de joie et de soulagement, car le secteur des arts plastiques, comme tous les autres secteurs en Tunisie, a souffert du despotisme, du manque de liberté et de transparence, sans oublier le favoritisme, le copinage et la mauvaise gestion de la chose politique et des biens publics.
J'espère que les responsables de la faillite du système et de la malversation dans le secteur des arts plastiques soient invités à rendre des comptes et à répondre à des questions comme: où est passé l'argent du contribuable? où sont les tableaux acquis par l'Etat, où est le musée des arts? pourquoi la commission des achats se comporte d'une manière qui ne plait pas à la majorité des artistes?.
Pourquoi la fameuse responsable de la direction des arts au ministère occupe-t-elle pendant des années trois postes clés à la fois? et bien d'autres questions qui débouchent sur de véritables zones d'ombre.''


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