Quelque 750 employés de l'Office de l'Aviation Civile et des Aéroports (OACA) exerçant dans les aéroports de Tunis-Carthage, Djerba- Zarzis et Tozeur-Nafta ont entamé, hier, une grève de deux jours pour protester contre le refus de la direction d'intégrer les intérimaires et les employés exerçant dans le cadre de la sous-traitance. Les grévistes répondaient à un préavis de grève lancé il y a environ deux semaines par l'Union des Travailleurs de Tunisie (UTT), une organisation syndicale fondée en mai 2011 par l'ex secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Ismaïl Sahbani. « Outre l'intégration des agents exerçant dans le cadre de la sous-traitance, les grévistes qui sont tous des adhérents à l'UTT réclament le prélèvement des cotisations syndicales au profit de leur organisation», précise Abdelaziz Zouari, secrétaire général adjoint de l'UTT chargé des offices et des entreprises publiques. Et d'ajouter : « nous n'avons fait qu'appeler à l'application de la loi qui reconnaît désormais le pluralisme syndical ». Du côté du ministère du Transport, on précise que l'accord relatif à la suppression de la sous-traitance dans le secteur public, qui a été conclu, le 22 avril entre l'UGTT et le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi, est en train d'être appliqué de façon progressive vu son impact financier considérable. Les services du ministère indiquent également que les prélèvements des cotisations syndicales au titre de l'année 2011 ont été transférés à l'UGTT d'autant plus que le code du travail stipule «que tout membre d'un syndicat professionnel peut se retirer à tout instant sans préjudice du droit pour le syndicat de réclamer la cotisation afférente aux six mois qui suivent le retrait d'adhésion ». A noter que quelque 750 employés de l'OACA se sont retirés durant ces derniers mois de l'UGTT pour rejoindre l'UTT.
Me Abderrazak Kilani pourrait reprendre son poste de bâtonnier L'actuel ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec l'Assemblée Constituante, Me Abderrazak Kilani, n'écarte pas l'éventualité de reprendre son poste de bâtonnier au cas où l'intérêt du barreau l'exige. « Si l'intérêt de la profession nécessite mon retour à la tête du Conseil de l'Ordre des avocats, je n'hésiterais pas à reprendre mon poste de bâtonnier », déclare Me Kilani. Le successeur de Me Kilani à la tête du Conseil de l'Ordre, en l'occurrence Me Chawki Tabib, est contesté par une partie des membres du Conseil de l'Ordre, dont Mes Fethi Laâyouni et Rached Fray, qui ont porté l'affaire devant la justice. Les plaignants estiment que l'élection de Me Tabib au poste de bâtonnier par intérim est « illégale» d'autant plus que le nouvel élu ne remplit pas, selon eux, l'une des conditions exigées pour se porter candidat au bâtonnat stipulée par la loi régissant la profession d'avocat, en l'occurrence une ancienneté de dix ans en tant qu'avocat près la cour de cassation. Me Tabib a, quant à lui, estimé que la disposition de la loi régissant la profession d'avocat invoquée par les contestataires ne s'applique pas quand il s'agit de combler une vacance à la tête du Conseil de l'Ordre. Le Conseil des bâtonniers avait approuvé, début janvier, l'élection de Me Chawki Tabib comme bâtonnier par intérim. « Me Tabib a été démocratiquement élu. Il a obtenu la majorité des voix des membres du Conseil de l'Ordre des avocats. C'est pourquoi, nous avons décidé de le déclarer officiellement bâtonnier par intérim», a notamment déclaré Me Mansour Cheffi, le porte-parole du conseil des bâtonniers. Dans un communiqué rendu public le 15 janvier par les membres du Conseil scientifique du Conseil de l'Ordre et du comité ayant rédigé la loi régissant la profession d'avocat ont, toutefois, jugé que « le respect de la condition de l'ancienneté de dix ans à la Cour de cassation est obligatoire même quand il s'agit de combler une vacance à la tête du conseil de l'Ordre ». Faute d'un probable retour de Me Abderrazak Kilani à la tête du Conseil de l'Ordre ou d'une solution à l'amiable, la justice sera appelé à trancher ce litige, qui constitue une première dans l'histoire du barreau tunisien.
La LTDH et l'ATFD dénoncent des «intimidations» contre la société civile La Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l'Homme (LTDH) et l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) ont dénoncé, hier, des « intimidations» contre les organisations de la société civile et des « pratiques visant à empêcher les associations indépendante de jouer pleinement leur rôle ». Dans un communiqué conjoint ces deux organisations ont fait état de l'interdiction, le 14 janvier, à une délégation composée de Bakhta Jemour et Fathia Chaâri de l'ATFD ainsi que de Halima Jouini, vice présidente de la LTDH, de rendre visite aux familles des martyrs de la révolution qui observaient un sit-in à la Kasbah. « Ces militantes qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec les protestataires ont été empêchées d'entrer en contact avec les familles des martyrs par des dizaines d'hommes. Ces derniers n'ont pas hésité à repousser manu militari les représentants des deux associations », précise le communiqué. L'ATFD et la LTDH précisent également que « des insultes » ont été proférées contre leur militantes, lesquelles ont été accusées notamment d'être des affidées de Ben Ali qui cherchent à perturber le travail du gouvernement ». Le communiqué précise également que la scène a été filmée et publiée sur Facebook par des membres du Bureau d'Ennahdha à Bab B'har, indiquant que les agents de l'Ordre n'ont pas réagi à cette agression.
Hamma Hammami dément être l'instigateur des sit-in Le secrétaire général du Parti Communistes Ouvrier de Tunisie (PCOT) a démenti, hier, les rumeurs selon lesquelles les militants de son parti sont les véritables instigateurs des différents sit-in et protestations sociales qui se déroulent dans plusieurs régions du pays. « Ces accusations sont aussi bien infondées que mal intentionnées. Elles visent à discréditer la gauche en général et le PCOT en particulier », a-t-il précisé. Le leader de ce parti d'extrême gauche a également fait savoir qu'il soutient les revendications sociales légitimes de la population, sans pour autant cautionner les actes de violence et le blocage des routes. « Ceux qui colportent ce genre de rumeurs feraient mieux de tenter d'apporter des solutions aux problèmes des gens », a-t-il martelé, en allusion aux partis qui détiennent le pouvoir.
L'UGTE dénonce la résurgence de la violence au sein de l'Université L'Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE), une organisation estudiantine proche du mouvement islamiste Ennahdha, a dénoncé, dans un communiqué publié hier, la résurgence de la violence à l'université suite aux affrontements qui ont eu lieu, lundi, à la faculté de Lettres et de Sciences humaines de Sousse. L'organisation impute ces violences aux militants de l'Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET), un syndicat estudiantin contrôlé par la gauche. « Des membres de l'UGET ont agressé nos militants afin de faire ressusciter des vieilles luttes idéologiques et politiques n'ayant aucun rapport avec les préoccupations des étudiants », précise l'UGTE dans son communiqué.