Le programme de coopération tuniso-française dans le domaine de l'énergie évolue parallèlement aux mutations que connaît le secteur. Les spécificités de la prochaine étape et les tensions actuellement liées à l'inadéquation entre l'offre et la demande de l'énergie incitent les deux pays à mettre en commun les moyens à même de réaliser les objectifs d'efficacité énergétique. Dans ce cadre, un contrat de partenariat a été signé hier par Mme Michelle Pappalardo, présidente de l'Agence française de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et M.Ayedi Ben Aïssa, DG de l'Agence Nationale de Maîtrise de l'Energie (ANME) en présence de M.Afif Chelbi, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des PME et S.E Serge Degaillaix, Ambassadeur de France à Tunis..
L'accord de partenariat porte essentiellement sur la ligne de conduite à poursuive en matière d'efficacité énergétique, de promotion des énergies renouvelables et d'assistance technique et financière nécessaires. « Il s'agit d'un renouvellement d'un accord déjà ancien entre l'ANME et l'ADEME. Une collaboration historique qui date de 20 ans », affirme Mme Michelle Pappalardo, présidente de l'ADEME, en mettant l'accent sur les motivations d'un tel accord. « Quatre raisons justifient l'importance de cette coopération renouvelée : l'ancienneté des relations, la flambée continue des prix du pétrole, le parallélisme des orientations et l'objectif de lutter contre les changements climatiques », souligne Mme Pappalardo. La Tunisie a placé comme objectif la réalisation d'une intensité énergétique de 2% par an durant le plan quinquennal 2007-2011. La France table sur la réalisation du même objectif, d'ici quatre ans. D'où le parallélisme des orientations globales fixées par les deux pays qui impose une conduite symétrique . Par ailleurs la conjoncture internationale, marquée par la montée des prix de l'énergie, la hausse de la consommation d'énergie et la dégradation des ressources rares, exigent l'accélération de l'intégration euro-méditerranéenne dans le secteur de l'énergie. A ce titre M.Ayedi Ben Aïssa affirme : « l'objectif de la Tunisie d'intégrer le marché énérgétique européen nous oblige à nous aligner aux normes européennes ». « Nous mettons la première pierre dans l'œuvre d'efficacité énergétique », affirme la présidente de l'ADEME.
Réglementation thermique, étiquetage des climatiseurs, un point infos de maîtrise de l'énergie Le programme de travail tuniso-français comprend trois volets essentiels à savoir : l'énergie thermique, l'énergie électrique, l'énergie éolienne et les mécanismes de maîtrise de l'énergie. Les deux institutions travailleront ensemble pour améliorer la qualité et la fiabilité de l'énergie solaire et pour convertir le réseau central électrique en énergie décentralisée. En matière de maîtrise de l'énergie,l'ADEME poursuivra son appui à l'étiquetage des réfrigérateurs et bientôt les climatiseurs et jouera le rôle d'interface entre les entreprises grandes consommatrices d'énergie et la STEG pour ce qui est de la substitution de l'énregie éolienne à d'autres sources d'énergies. «L'accord signé coïncide avec le nouveau programme quinquennal engagé par l'ANME. Nous avons un changement d'échelle au niveau des objectifs, où l'on table sur la réduction de la consommation de l'énergie primaire à 11% en 2011 », affirme Ayedi Ben Aïssa, DG de l'ANME. La convention constitue pour l'ANME un outil d'appui et d'assistance à la réalisation de ces objectifs. Plusieurs programmes sont en cours de réalisation dont l'appui à l'élaboration de la réglementation thermique et la mise en place d'un espace appelé : point info de la maîtrise de l'énergie analogue à celui français. «La réglementation thermique concerne les secteurs grands consommateurs d'énergie comme les bâtiments, lesquels doivent être conformes aux normes », affirme le DG de l'ANME.