• Les témoins nient que les terroristes sont barbus. • La justice militaire prend en charge l'examen des péripéties des évènements survenus • Deux terroristes tués et le troisième arrêté Point de départ ; la ville de la Skhira, qui se situe à 85 kilomètres de la ville de Sfax, et à 51 kilomètres de Gabès. Il est mercredi 1er février 2012. La ville de la Skhira, connaît une matinée anormale. A la ville qui sert généralement comme point d'escale pour la majorité des passagers vers le sud et vers le nord du pays, on découvre des gens armés ! On a menacé un convoyeur avec un pistolet. Une fuite des personnes et une fusillade après. Mais, que s'est-il passé ? Les scénarios diffèrent d'une personne à l'autre. Mais l'histoire telle que racontée par Kamel, un témoin qui était sur place, diffère des autres scénarios. Employé au Café Ennassim, Kamel explique que vers dix heures du matin, tout était calme. « On s'attendait à recevoir nos clients » estime-t-il. À deux pas de son lieu de travail, Kamel observe une dispute entre un passager et un convoyeur devant un restaurant-café voisin, appelé « Bousaid ». « Nous sommes habitués à ce type de dispute » affirme-t-il. Mais, la dispute persiste et le passager commence à être très agité. « Je me suis approché, sans rien comprendre. J'ai vu le convoyeur qui s'appelle Monèeme tenir le sac du passager devant une voiture de location » ajoute-t-il. La situation s'est aggravée. Kamel poursuit et raconte que le passager a menacé le convoyeur avec un pistolet tout en prononçant des vulgarités. Le convoyeur se retire et le passager rejoint la dite voiture qui démarre et prend la destination de Kairouan. « Ils sont trois personnes dans une Clio symbole, qui prend la GP2. Ils ont pris un sens interdit. Tellement agité, l'homme a perdu son téléphone portable » affirme Kamel, qui précise que le bus pris par le premier terroriste était suivi tout au long du trajet par la voiture précitée. « Ce bus prend la destination de Tunis en provenance de Tataouine. Le convoyeur et le chauffeur avait remarqué qu'une voiture les suivent en s'arrêtant dans un entrepôt de la société à Gabès », estime Kamel. Mais sont-ils des salafistes ? Kamel nie. L'histoire telle que racontée par notre interlocuteur, dément totalement que les terroristes sont des salafistes djihadistes, au moins par leur apparence, puis que selon sa version, les hommes ne sont pas barbus. La garde nationale a été alertée. La poursuite des fugitifs commence. Un barrage a été déjà installé à l'entrée de la ville Bir Ali Ben Khlifa, ville limitrophe de la Skhira. Selon des témoins, la voiture des terroristes s'est arrêtée. Conscients qu'elle est déjà recherchée, les terroristes décident d'abandonner leur voiture. L'idée de braquer un camion de matricule libyenne (juste devant eux) leurs semble géniale. La surprise ! Derrière ce camion, les terroristes observent une voiture de la garde nationale. Ils décident de fuir. Les agents de la garde nationale ayant déjà reçu l'information à propos de ces terroristes, essaient de les arrêter. Les terroristes tirent, s'enfuient et laissent derrière eux sept armes de type kalachnikov. Des documents contenant des noms des individus provenant de plusieurs villes différentes, ont été saisis par la garde nationale lors de la fouille de ladite voiture. Plusieurs membres de ces listes ont été arrêtés pour la suite de l'enquête. Le virage Un échange de coups de feu s'est produit entre les trois terroristes et les agents de la garde nationale. Les fugitifs se refugient dans une petite forêt dans la localité de Toleb, de la délégation de Bir Ali Ben Khelifa et finissent par être encerclés par les agents de la garde nationale, l'armée et des agents de commandos. Les coups de feu ont fait quatre blessés dont un agent de la garde nationale et trois soldats de l'armée. Après de longues heures de combat, l'opération déjà entamée, mercredi 1er février 2012, s'est achevée jeudi, vers cinq heures du matin après l'intervention des forces spéciales. Deux terroristes sont tués alors que le troisième est arrêté. Selon l'agence TAP, les citoyens ont joué un rôle déterminant dans l'arrestation du troisième individu impliqué dans cette opération, qui s'était réfugié chez l'une des familles de la région, laquelle famille l'a suspecté et a informé une patrouille de la garde nationale qui ratissait la zone. Toujours selon la TAP, ce terroriste s'appelle Zeid Ben Mohamed Abdelli. Il est natif de 1990 et originaire de la localité de Sidi Ali Ben Aoun (Gouvernorat de Sidi Bouzid). Les deux autres terroristes tués s'appellent respectivement Nizar Elmiri (natif de 1978) et Amine Alabdelli (natif de 1981). Ils sont aussi originaires de la localité de Sidi Ali Ben Aoun (Gouvernorat de Sidi Bouzid). Le ministère de l'intérieur est et demeure jusqu'à la rédaction de cet article discret et aucune information ni communiqué officiel n'a été dévoilé. Actuellement, le tribunal militaire de Sfax prend en charge l'examen de cette affaire. Selon plusieurs sources, la justice militaire a saisi des armes et des munitions qui ont consisté en 10 fusils Kalachnikov et 1000 cartouches (introduit en Tunisie à partir du territoire libyen et via le gouvernorat de Tataouine), avant de transférer les dépouilles mortelles des deux autres individus à la médecine légale. Les blessés sont dans un état stable. Zied DABBAR
Quelque chose à avoir avec Slimane ? Selon mosaïque FM, les premières investigations, montrent que les 3 individus ont entre 21 et 27 ans, et appartiendraient au groupe armé connu sous le nom du «groupe de Slimane». Les deux individus décédés ont été transférés au service des autopsies à l'hôpital Habib Bourguiba, le 3ème toujours en vie, a été transféré à Tunis. Aucune information officielle n'a été divulgué et l'appartenance des terroristes à un réseau salafiste n'est qu'une hypothèse. daassi