Nous avons écrit dans notre article de présentation du match paru dimanche que l'on ne peut pas soustraire l'équipe de football de son environnement. C'était pour dire que ce qui se passe à l'Etoile a inéluctablement des retombées sur les joueurs surtout. Mais il n'y a pas que çà. Rarement, très rarement, une équipe de grand club connait la défaite deux fois de suite. La deuxième a été essuyée à domicile face un Avenir de La Marsa qui a de l'avenir. Une équipe qui prend de l'envergure car assurant de la continuité tant au niveau de l'effectif que du staff technique. Et puis, l'encadrement administratif a fait ses preuves. Autant d'atouts peuvent causer bien de problèmes à une équipe blessée dans son amour propre car défaite par son rival de toujours, l'EST et qui se trouve dans l'obligation de sortir la tête de l'eau. Et comme si cela ne suffisait pas à l'équipe étoilée, elle bute sur un ASM qui a bien préparé son coup. Evidemment avec les moyens de bord qui s'avéreront suffisants à prolonger la peine des étoilés. Surprise: l'équipe ne progresse pas assez. Quoiqu'on dise, et même en se référant au comportement de l'équipe lors du traditionnel EST-ESS, l'Etoile n'offre pas les garanties de la performance. Ni le compartiment de la défense, ni celui de l'attaque ne constituent les points forts habituels de l'équipe. Ceci s'est vérifié contre l'ASM quand la défense a tangué plus d'une fois face à des marsoins sereins, habiles et de surcroît rapides quand il s'agit de prendre de vitesse un Felhi lent comme une tortue ou pour jouer avec une facilité déconcertante un Béjaoui extrêmement maladroit et visiblement déconcentré, pourtant l'un des rares à occuper un poste depuis cinq ans. Devant, l'Etoile a été incapable de transpercer la défense marsoise cantonnée de manière hermétique et plus prompte sur l'homme en nombre suffisant de joueurs pour enrayer toute vélléité des étoilés. L'attaque étoilée ne peut pas être percutante sans la présence de Lassad Jaziri. Son absence (ou sa présence sur le banc) fait que l'Etoile ne s'est trouvée à aucun moment du match dans les 16,5 m de l'ASM que sur des balles arrêtées: corners ou exécution de fautes. Pis, les étoilés n'ont que très rarement tiré au but sans cadrer un seul tir. Cela donne l'impression voire la conviction qu'il s'agit d'une équipe qui évolue sans fil conducteur et n'arrive pas encore à se débarrasser de ses vieux mauvais réflexes. L'absence de Chadly et de Taider n'explique pas tout car la nouvelle recrue Hamed Namouchi a fourni une bonne prestation au cours de la première mi-temps sans pour autant pouvoir tenir jusqu'au bout de la rencontre. Le néo-étoilé renoue avec la compétition après une longue période de soins, de convalescence et de remise en condition physique. A revoir. Krauss:"Seul le résultat ne me satisfait pas". A vrai dire, l'entraîneur de l'Etoile tâtonne encore. Sa connaissance de l'effectif n'est pas parfaite. En témoigne la mise à l'écart du jeune doué Justin Junior Mengolo après que celui-ci ait convaincu tout le monde quand il a fait étalage de presque tout son savoir d'attaquant dribbleur et...finisseur. Krauss persiste à croire que son équipe peut mieux faire et que "seul le résultat du match n'est pas conforme aux péripéties de la rencontre". Le germano-autrichien trouve que "la parité aurait été plus équitable". ASM: Il n'y a pas que la défense. Si l'Avenir Sportif de La Marsa devance l'Etoile au classement, ceci a autant de sens que de dire que, globalement, l'Etoile n'est plus à son niveau habituel. Pour preuve, elle n'a pas pu éviter la défaite devant un ASM maîtrisant le bon comportement défensif et sachant aller droit au but pour surprendre son adversaire. Le bloc bas appliqué explique ceci. Le contre amorcé par Soufiène Moussa qui amena le pénalty illustre les choix de Buscher. Pour autant, les marsois savent défendre et utilisent à bon escient l'arme du contre. En deux mots, l'ASM évolue avec les moyens dont il dispose qui sont en parfait rapport avec les moyens et la qualité de ses joueurs.Ce qui a fait dire à l'entraîneur Busher:"Bien nous comporter contre les équipes de notre niveau et rivaliser avec de grosses équipes telles le CSS et l'Etoile signifie que l'équipe progresse et s'apprête à franchir un palier supérieur". Pour l'Etoile, simultanément avec la crise de gouvernance, s'invite désormais une crise de résultats chez son équipe de foot. Gros problèmes !