objectif des établissements scolaires ? - L'année scolaire est à mi-parcours. Les élèves, les enseignants et le cadre pédagogique (inspecteurs, conseilleurs pédagogiques…) entament à partir d'aujourd'hui les vacances de printemps, le temps de se recharger les accus après un long marathon de labeur. En fait, les vacances seront aussi une occasion pour le cadre pédagogique afin de mener durant une quinzaine de jours une vie normale dans un environnement décent. Car nombreux sont ceux qui sont obligés de travailler dans des locaux vétustes, insalubres où le ministère de l'Education et de la Formation ne veille pas au respect des normes d'hygiène de vie. Prétexte : manque de moyens. Il s'agit du cas des enseignants et des pédagogues à la délégation de Mornag. Pas très loin de la ville de Ben Arous. A quelques kilomètres seulement du gouvernorat, se trouve le siège de l'Inspection des Ecoles Primaires à Mornag. Situé en plein centre-ville, la bâtisse qui date de l'époque coloniale attire l'attention. Délabré, vétuste et très mal entretenu, l'espace est carrément négligé par le ministère de l'Education et de la Formation qui semble ne pas prêter attention pour son état lamentable, et l'infrastructure de manière générale. C'est à l'image de la qualité de formation. Il suffit en fait, d'accéder à la cour du bâtiment pour avoir une idée préalable sur la situation dans laquelle sombre le « siège » de l'Inspection des Ecoles Primaires à Mornag. Des végétations de tous genres confondus poussent dans cet espace très mal entretenu où, le jardin s'est transformé en une prairie qui pourrait servir plutôt de pâturage.
Murs lézardés
A l'entrée du siège, juste à droit, une porte mène aux bureaux très froids, où l'odeur de l'humidité coupe la respiration. Très mal aménagés, ces espaces de travail n'ont pas été badigeonnés depuis des années. En fait, la poussière cache la couleur blanche de la peinture. Même les rideaux sales, étaient mal fixés. Pire, la quasi-totalité des murs et des plafonds sont lézardés, ce qui représente un risque permanent de la sécurité des administrateurs, de l'inspecteur et des conseillers pédagogiques ainsi que des enseignants qui s'y réunissent souvent. Même le bloc sanitaire ne répond pas aux normes d'hygiène. Le mur délabré, la chasse d'eau cassée, d'où une fuite dont on constate les conséquences directes. A l'extérieur, la salle de réunion très froide, mal aménagée où l'on voit les traces d'humidité sur les murs est également, sous-équipée. Meublée par quelques tables et quelques chaises qui datent depuis longtemps. On n'y trouve ni chauffage central, ni climatiseur ce qui rend l'ambiance de travail très désagréable surtout pendant l'hiver où il fait un froid de canard. Les rideaux déchirés et très sales sont désagréables à voir. Mais les pédagogues et les enseignants n'ont pas d'autre choix que d'y exercer. Ils donnent de leur temps et de leur santé pour mieux encadrer les élèves. Mais seront-ils capables de le faire convenablement alors que le ministère de tutelle continue de les ignorer et négliger ? Les inspecteurs et les enseignants travaillant dans la précarité peuvent-ils faire un état des lieux objectif des établissements scolaires ? Il est temps en effet, d'accorder plus d'attention au secteur qui souffre de plusieurs lacunes pour assurer un meilleur encadrement aux futures générations. Le ministère de l'Education et de la Formation est appelé à investir davantage dans l'infrastructure et les ressources humaines pour améliorer la qualité d'enseignement. Sana FARHAT