La jeune femme policière rentrait paisiblement, lundi dernier, chez elle du côté de la cité Ettadhamen, à la suite d'une longue journée de labeur, quand elle a été surprise par deux énergumènes lui sautant dessus dans le but de la délester de son sac à main. Les deux assaillants étaient apparemment éméchés et tenaient à ramasser un quelconque butin afin de « financer » leurs prochaines beuveries. D'autant qu'ils étaient sans le sou, étant deux désœuvrés notoires. Et pour cause ! Il s'agit en fait de deux repris de justice ayant à leur actif plusieurs séjours pénitenciers, mais ayant bénéficié d'une amnistie, une remise de peine post-révolutionnaire. Or, depuis leur sortie de prison, ils n'ont pas hésité à commettre des braquages, ramassant entre autres des portables et quelques sommes d'argent. Cette fois cependant, leur entreprise aura été vouée à l'échec, leur victime se montrant intrépide à son tour, forte certainement de ses connaissances dans les sports de défense et, surtout, de l'uniforme qu'elle portait. Aussi, en dépit du déséquilibre des forces en présence, et en dépit également d'une légère blessure à la main, la jeune femme est-elle parvenue à repousser ses agresseurs, ceux-ci finissant par battre en retraite, ne demandant en fin de compte que leur salut. Mais le mal était déjà fait, du moment que la victime, dotée d'une bonne mémoire forgée par sa formation professionnelle, allait donner une description détaillée et précise de ses attaquants, déjà fichés. Ce qui explique d'ailleurs que les enquêteurs chargés de l'affaire n'ont pas mis beaucoup de temps pour, d'abord, les identifier, puis de procéder, dans un second temps, à leur arrestation. Au cours de l'interrogatoire, ils n'ont pu qu'avouer leur forfait, du moment qu'ils ont été formellement reconnus par leur victime. Ils n'ont pas manqué, non plus, d'avouer d'autres agressions perpétrées dans la région, dont certaines n'ont pas été signalées aux auxiliaires de la justice, leurs victimes préférant sûrement laisser tomber…