L'affaire qu'a eu à connaître la cour d'appel de Tunis concerne deux jeunes gens qui ont comparu en état d'arrestation pour répondre à nouveau de l'inculpation d'écoulement et de consommation de produits stupéfiants, classés au tableau " B ". Le tribunal de première instance avait condamné le premier accusé à 7 ans de prison et 5.000 dinars d'amende pour écoulement, et le deuxième à 2 ans de prison et à une amende de 1.000 dinars pour consommation de drogue. Les faits remontent à quelque temps où l'un des deux accusés a été interpellé à Jebel Lahmar par des agents de la brigade de stupéfiants, qui faisaient leur ronde habituelle. Ils avaient alors remarqué un individu un peu troublé, à leur vue. Son état anormal ne pouvait pas échapper à leur attention. Interpellé, il refusa d'obtempérer en prenant la fuite dans une voiture où son complice l'attendait. Poursuivis, ils ont été rejoints et arrêtés. La fouille a permis aux agents de découvrir une grande quantité de stupéfiants à l'intérieur de la voiture. A l'interrogatoire, et après avoir été soumis aux analyses d'usage l'un d'eux avoua la consommation de stupéfiants, niant avoir procédé à l'écoulement de la drogue de quelque manière que ce soit, il déclara même ne pas connaître la provenance des produits trouvés dans la voiture. A l'audience, le complice réitéra les mêmes déclarations devant la Cour, et soutint qu'il n'a jamais écoulé ou même eu l'intention d'écouler ce genre de produits. La défense sollicita les circonstances atténuantes pour les accusés et demanda la prise en considération de leur jeune âge et de la virginité de leur casier judiciaire. Le tribunal, ayant considéré que de fortes présomptions pèsent sur l'auteur principal, confirma le verdict rendu en première instance. Quant à son complice, il a été condamné à 1 an de prison et à une amende de 1.000 dinars.