Les commerçants du marché municipal d'Hammam-Lif sont entrés ce mardi 10 avril en grève durant toute la journée du mardi 10 avril pour protester contre la vente à l'étalage anarchique qui ne cesse de s'intensifier autour du marché et dans les rues avoisinantes, portant ainsi atteinte à leur activité et ce, depuis plusieurs mois. Selon les commerçants rassemblés ce matin devant le marché, cette décision de la grève a été prise à l'unanimité après maintes tentatives avec les autorités locales de mettre fin à ce désordre, mais les promesses reçues des responsables municipaux n'ont pas été tenues, ce qui a rendu la situation insupportable pour les commerçants du marché. Une foule de commerçants a été remarquée vers 10 heures du matin autour du président de la délégation provisoire de la municipalité d'Hammam-Lif, venu à la demande des grévistes pour s'enquérir de la situation de près et prendre des renseignements sur les étalages anarchiques qui continuent d'exercer leur commerce informel en toute quiétude comme si de rien n'était. Rappelons que les exploitants du marché municipal (marchands de légumes, de fruits, de volailles et de poissons…) ont refusé, il y a quelques mois, de verser leurs loyers aux autorités municipales, prétextant qu'ils ont eu des promesses auparavant de la part des responsables en vue de réviser le montant des différents loyers et échelonner les arriérés, vu la situation difficile par laquelle ces commerçants sont passés notamment depuis le 14 janvier et durant le grand chaos qui a régné dans le marché à cause du commerce parallèle et des vendeurs à la sauvette qui se sont installés un peu partout, aux environs du marché. Et voilà que cette situation perdure sans qu'il y ait de solution à l'horizon, sachant que, selon des témoins dignes de foi, les agents municipaux sont incapables de mettre fin à ce désordre pour des raisons non précisées ! Mais certains avancent l'argument que ces commerçants informels sont de véritables « bandits » et des « hors-la-loi » qui n'obéissent pas aux ordres officiels. Ainsi, les lamentations et les doléances des locataires des stands à l'intérieur du marché se sont multipliées, sachant qu'ils ont enregistré une importante baisse dans leurs chiffres d'affaires respectifs. Mais en vain. « Le conseil municipal, nous a confié un marchand de légume, semble faire la sourde oreille aux problèmes des commerçants légaux qui s'accumulent chaque jour davantage. » Ce qui les a poussés à faire cette grève, paralysant ainsi l'activité commerciale dans cette ville. Pourvu que la grève ne soit pas illimitée !