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Martyrs… au vivant !
Publié dans Le Temps le 13 - 04 - 2012


(Troisième partie)
Par Khaled Guezmir - J'en arrive à cette troisième contribution inspirée par ce 9 avril 2012, pour sonder les faits et les événements qui ont marqué jusque-là, la transition actuelle quant à la volonté réelle de la société politique et des acteurs qui l'animent, de fonder une fois pour toute un système démocratique pluraliste, libéral et social, irréversible.
Faut-il juger la Nahdha sur son maigre bilan économique et social ! Là je dirai que ce parti au pouvoir bénéficie largement des « circonstances atténuantes », du fait de la courte durée de l'exercice, des catastrophes naturelles qui ont accompagné l'hiver et surtout la revendication sociale aiguisée par les promesses de toute la classe politique sans exception, y compris l'opposition d'hier comprenant la Nahdha bien sûr, et d'aujourd'hui, avec les partis de gauche et l'UGTT, qui ont placée la barre de l'exigence sociale très haut sans tenir compte, des moyens réels du pays et d'une économie épuisée et presque sinistrée par plus d'un an d'instabilité. Tous les leaders politiques sans exception ont fait de la surenchère démagogique à en revendre, en faisant croire aux Tunisiennes et aux Tunisiens qu'ils n'ont que des «droits» et qu'ils n'ont pas de «devoirs» !
Cette attitude et irresponsable pour tous ceux qui aspirent à un destin national et à un leadership de commandement.
Je rappelle à ce propos les mots historiques de Winston Churchill le Premier ministre britannique qui parlait à son peule à la veille de la bataille d'Angleterre, contre le régime Nazi : « Je vous promets des larmes» Bourguiba avait aussi ce courage de « dire » au peuple les vérités amères et de les inciter au travail dur à la persévérance et au sacrifice. Aujourd'hui nos leaders et pas seulement les Islamistes, nous promettent le « paradis » mais le Paradis avec cette « paresse » généralisée et ce laisser aller endémique est inaccessible ! Le Paradis même dans la religion ne peut être atteint sans sacrifices, patience et travail.
J'en arrive aux erreurs de la Nahdha qui a tout fait jusqu'à présent pour rater son parcours après un départ fulgurant et des scores plus que respectables lors des élections du 23 octobre dernier.
Ces erreurs se situent au niveau du développement politique et de la « croissance » de la Nahdha elle-même et de sa maturité.
A notre humble avis au lieu de progresser dans le bons sens, à savoir devenir un mouvement de base du système démocratique, elle a dévié dangereusement vers les tentations « totalitaires » de s'approprier à nouveau l'Etat et changer le mode de vie et de société des Tunisiens. certains de ses leaders ont oublié que les Tunisiens sont nés «méditerranéens» avant même l'arrivée de l'Islam sur nos rivages. La «piété» tunisienne et la pratique de l'Islam ont toujours été modérés et spécifiques. La Tunisie a toujours été rebelle au Wahabisme, au salafisme et à toutes les formes obscurantistes et rétrogrades de la contrainte religieuse. Pour toutes ces familles tunisiennes et pour toutes les régions même les plus ruralisées, l'Islam c'est la joie du peuple, c'est la vie, le bonheur de partager l'Aïd, le Ramadhan que les gens pratiquent librement. C'est comme cela, à l'appel du « Moghreb » ceux qui ont jeûné et ceux qui ne l'ont pas fait se rassemblent autour de la même table, heureux et unis par le respect fondamental de la «liberté de l'autre».
La frange agissante de la Nahdha a tout fait en cinq mois d'exercice du pouvoir pour rompre ce «contrat » de la tolérance religieuse. On a lâché sur notre société bien paisible et bien dans sa peau, les prédicateurs d'orient et ces faux ulémas «exilés» d'Occident, dont les discours relèvent de la pure psychiatrie pour semer parmi nous, la discorde et le doute… un doute majeur : «On veut faire de la Tunisie une sorte d'Iran, d'Afghanistan, de Soudan et dans le meilleur des cas une Arabie Saoudite, sans pétrole ! Imaginez le gâchis ! Or, tous ces pays sont gérés soit par la dictature religieuse, soit par un autoritarisme que seul le pétrole sauve de la misère. Regardez le Soudan maintenant que son pétrole a « glissé » au Sud il est à nouveau au bord de la guerre civile et de l'implosion. M. Hassen Tourabi le vaut bien, car après avoir semé le vent, il a fini par récolter la tempête, ce qui a conduit son pays à la scission et le Sud à l'alliance avec Israël.
L'évaluation du phénomène religieux «tunisien» par la Nahdha, a été, à notre avis, un ratage sur tous les plans. En poussant vers la « religiosité » excessive, elle a encouragé l'occupation des mosquées par des extrémistes que même le beau verbe et surtout la béatitude heureuse de son excellence M. le ministre des Affaires religieuses ne peut nous faire avaler ! M. Noureddine El Khademi a laissé faire et ça continue, et lui aussi après avoir semé le vent, il ne doit pas s'étonner un jour d'en récolter les tempêtes!
Monsieur le ministre sait-il qu'il y a des fidèles bien «musulmans» qui ne vont plus faire leurs prières dans les mosquées surtout celles «occupées» par ces irréductibles fanatisés, pour exprimer leur ras-le-bol et leur désapprobation !
Quant au Tunisien moyen ou semi-pratiquant, il a tout simplement peur de cette déferlante islamiste politisée, qui ne peut être canalisée par le système de contrôle démocratique classique. Pour lutter contre Ben Ali on a fait de la résistance à l'oppression, mais que peut-on faire contre des gens qui se réclament et qui gouverneront demain au nom de Dieu et de sa parole sacrée ! Même les califes et compagnons du Prophète comme Omar Ibn Al Khattab et Othman Ibn Affen ne connaissent pas la réponse ! Que dire des profanes et simples croyants comme nous !
Patientez… (demain la suite) !


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