Le 17 juin 2011, le représentant juridique d'une société privée a déposé plainte auprès du commissariat de police de l'Ariana, déclarant qu'une voiture appartenant à ladite société a été volée. Une enquête a été ouverte. Il s'est avéré que la dite voiture est équipée d'un GPS et qu'elle pourrait être repérable. Un suivi quotidien a permis aux enquêteurs de localiser la voiture dans une des cités périphériques du grand Tunis : El Mourouj. Trois individus, la trentaine ont été arrêtés et la voiture saisie. Lors de leurs interrogatoires ils ont reconnu avoir constitué une association dans le but de voler des voitures et les exporter vers la Libye pour les vendre. Ils se sont répartis les tâches et chacun exécutait une partie du plan. Le premier s'occupait du vol, c'est lui qui choisissait la marque, le lieu et la manière. Le deuxième se chargeait du transfert de la voiture vers la Libye. Le troisième participait à l'opération ventes. Ils ont comparu en état d'arrestation devant la 1ère chambre criminelle du Tribunal de Première instance de Tunis pour répondre des accusations suivantes : Organisation d'une association de malfaiteurs dans le but de nuire aux biens et aux personnes. Devant le juge ils se sont rétractés et nié les faits avec comme argument la torture qu'ils ont subie lors de leur interrogatoire. Les avocats ont axé leurs plaidoiries sur les premiers rapports de l'enquête préliminaire. Ils étaient unanimes à mettre en cause les conclusions se basant sur le fait que les aveux de leurs clients leur ont été soutirés sous la torture. Un avocat a suggéré une expertise médicale. Avant de conclure ils ont demandé le minimum de peine surtout que la voiture volée a été restituée à ses propriétaires.