Le professionnalisme en matière de football signifie que le joueur est un employé du club dont il porte les couleurs et, en tant y que tel, il a bénéficié d'un ensemble d'avantages matériels constitués d'un salaire mensuel, des primes de signature et de victoires, plus particulièrement. En contrepartie le joueur est tenu impérativement de défendre les couleurs de son club avec tous les cran et détermination requis. Or ce qui se produit au Club Sfaxien, c'est l'indifférence ou presque de bon nombre de joueurs. Que l'équipe gagne, fasse match nul ou perde le match importe peu pour eux. Alors que les supporters souffrent en voyant leur équipe persister dans la médiocrité comme ce fut le cas en coupe de la CAF où elle, consomma l'élimination de manière prématurée et combien humiliante à Sfax même. L'équipe et après une brève éclaircie contre la JSK et à degré moindre face au CAB, allait de nouveau toucher le fond lundi dernier au stade de Radès en concédant la défaite à la lanterne rouge au terme d'une piètre sortie provoquant ainsi la grogne du public sfaxien. Des joueurs qui n'ont plus leur place dans l'équipe L'effectif sfaxien est non seulement composé pour certains par des joueurs blasés qui n'ont de soucis que de percevoir leurs salaires qui se chiffrent, chacun à plusieurs milliers de dinars mais aussi d'éléments qui ont à maintes reprises montré leurs limites. Que fait Bouchniba dans l'équipe et sur quels critères il a été recruté ? Amine Abbès et Rouïd sont deux éléments qui ne manquent pas de bonne volonté (pour donner à César ce qui lui appartient) mais malheureusement ils ne disposent pas de suffisamment de qualités techniques pour animer avec la réussite escomptée l'axe de la défense. Limités dans la relance, ils ont tous les deux tendance à user de leurs mains pour contrer leurs adversaires ce qui les amène à concéder à la partie adverse de nombreux coups francs dans les bases arrières du CSS et parfois des penalties comme ce fut le cas justement contre le CSH-Lif avec ce penalty gratuitement concédé par A. Abbès. Des joueurs limités pas uniquement en défense mais aussi en attaque. Idrissa n'arrive pas toujours à donner le rendement escompté de lui. Guemamdia malgré toute sa bonne volonté ne parvient pas à trouver la voie des filets (2 buts seulement réussis cette saison). La même remarque s'applique à Salama Kasdaoui lequel d'un match à l'autre continue de dilapider des occasions en or où le but paraissait à chaque fois acquis. Contre les Léopards du Congo, il assume une grande part de responsabilité dans l'élimination pour avoir raté à lui seul deux buts tout faits. Face au C.S.H-Lif, il récidiva encore contribuant ainsi à la précipitation de la défaite des siens. Tout ce beau monde auquel il faudrait ajouter Mohamed Ali Moncer, Haythem Ben Salem et.. Soumah Naby ne méritent pas les salaires de quatre, cinq voire même huit mille dinars par mois au moment même où le club passe par une période difficile suite à la baisse de ses revenus (chute des recettes d'entrées aux stades, du sponsoring et même des subventions de bon nombre de ses traditionnels pourvoyeurs frappés de plein fouet par la crise économique que traverse le pays. Une refonte générale s'impose Là où en sont les choses bien de choses sont à revoir. A commencer par la révision de l'effectif. Des joueurs tels que Guemamdia dont le contrat expirera le 30 juin prochain doivent être invités à chercher un autre club. Idem pour Bouchniba, Rouïd et Amine Abbès et Idrissa dont le rendement au club est quasi nul et qui ne méritent pas en tout cas les émoluments que perçoivent ces éléments. Pour une meilleure exploitation de l'effectif Au moment où l'on constate que l'entraîneur Nabil Kouki continue de faire confiance à des joueurs qui se sont avérés de petite utilité à l'équipe, il a, entretemps, négligé d'autres mieux disposés à donner au groupe le plus escompté. Il a fallu au Libyen Zakaria Ellafi un concours de circonstances (blessure de Haddad, suspension de Moncer et une mesure punition à l'encontre de Soumah Naby) pour qu'il se voie accorder sa chance de figurer dans l'équipe rentrante. Autre joueur qui attend toujours que le staff technique lui fasse confiance dans le compartiment de l'attaque. Il s'agit de l'avant-centre Daouda Kamilou qui n'a été aligné qu'à deux ou trois reprises dans le dernier quart du jeu, depuis son recrutement lors du précédent mercato d'hiver. Toujours est-il que Kouki devra lancer d'ici la fin de la saison deux ou trois jeunes et assumer ainsi la relève des joueurs appelés à quitter les rangs. Ameur KERKENNI Cherif