Troisième étape rien que pour l'exercice en cours pour le valeureux entraineur Kamel Zouaghi : Gafsa, Béni Khalled et Béja. En effet, à peine ayant présenté sa démission du club phare du Cap-bon qu'il fut approché par les béjaois pour y suppléer au départ du jeune et non moins talentueux Fethi Laabidi. Les cigognes trainant lamentablement à la queue du peloton en dépit d'un fond de jeu et d'un affectif somme toute respectables et autorisant légitimement tous les espoirs. Nous avons contacté donc Kamel Zouaghi dans cette perspective. Entretien : __Le Temps : Vous venez de quitter de votre propre chef l'ESBK en refusant à chaud d'en divulguer les raisons. Avec du recul, pouvez-vous revenir sur les motifs ayant précipité votre départ ? __Kamel Zouaghi : Je l'ai fait à mon corps défendant et dans l'intérêt du club. Car semer la discorde et être à l'origine de dissensions des membres du BD cap-bonais n'est pas ma tasse de thé et encore moins le but de ma prise en mains du club. __Vous voulez insinuer que les membres du BD étaient partagés entre votre maintien et votre départ ? __Absolument pas et l'unanimité était quasiment acquise en ma faveur. Mais « on » a eu la lumineuse trouvaille de vouloir limoger mon assistant Mustapha Ben Amara. Chose que je n'ai guère cautionnée car complètement dénuée de sens. Pourquoi lui faire endosser la responsabilité des mauvais résultats alors qu'il s'acquittait convenablement de son rôle ? Devrait-il fouler la pelouse et marquer des buts pour entrer dans la bonne grâce de ses détracteurs ? Je leur ai proposé de le garder et d'amener quelqu'un d'autre avec lui, si ça leur chantait, mais le remercier de façon aussi arbitraire et injuste jamais ! __Pourtant Saïd Boujbel et Sami Mami étaient de votre bord ? __Je le sais, mais quand au sein du BD une voire deux voix s'élèvent et rament à contre courant cela ne peut que nuire à la bonne marche du club qui le plus grand besoin de l'adhésion et de la cohésion de tous ses décideurs. Voilà pourquoi j'ai préféré plier bagages et rendre le tablier sans créer de vagues. La scission des avis avec des décisions contestées est à éviter pour l'heure au sein du BD. Au passage je remercie toute la famille khalladie qui a été derrière moi en me soutenant à fond dans mon entreprise. Et je souhaite bon vent à mon ami Jalel Kadri qui me succède pour mener la barque à bon port. __Où en sont les contacts avec les béjaois ? __Un accord total a eu lieu avec le président et ses principaux assistants mercredi. Signature imminente. __La situation étant très précaire à Béja, pensez-vous avoir la latitude et la capacité de sortir d'affaire les cigognes ? __Bien sûr ! Seul le travail est payant. Les bons joueurs ne manquent pas à Béja, et il suffit de savoir leur remonter le moral et les sortir du doute qui les habite pour-que le déclic tant souhaité ait finalement lieu. En un mot, tirer le maximum des potentialités réelles dont recèle l'effectif. Et ce n'est que de la sorte que les béjaois parviendront à remonter la pente et à sauver leurs meubles sans coup férir. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH