Nous avons relaté dernièrement l'affaire du jeune Montacer qui fut kidnappé par Trois frères et deux de leurs amis pour se venger du père qui selon l'acteur principal lui devait de l'argent et l'a privé d'aller travailler à l'étranger en refusant de lui délivrer une attestation de travail. La 2ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis a siégé pour permettre aux avocats de plaider, de délibérer et prononcer le verdict.
La partie civile L'avocate de la partie civile représentant les intérêts du père a démontré qu'il s'agit d'un acte criminel qui a nui à l'enfant qui subi actuellement des troubles émotionnels et psychologiques. Il est traité actuellement par des psychiatres qui l'ont ausculté à maintes reprises à l'hôpital Razi de la Manouba. Le gosse refuse actuellement de sortir seul dans la rue ni de contacter des personnes âgées. Durant la période durant laquelle il était séquestré, il a subi la faim, le froid et surtout la peur. Il restait une journée entière seul sans que personne ne puisse le voir. Une autre conséquence aussi grave c'est la déformation de ses deux jambes puisqu'il devait rester courbé dans un lieu assez étroit pendant de longues périodes sans pouvoir réclamer quoi que ce soit car il fût menacé.
Les avocats de la défense L'avocat principal qui avait en charge de défendre les trois frères a commencé sa plaidoirie par des reproches aux organes de presse qui selon lui ont donné une dimension plus grande à cette affaire beaucoup plus qu'elle ne mérite. Il a précisé que les journalistes par leurs articles ont contribué à amplifier l'acte criminel alors que partout et même en Europe ce genre de situations arrive même à des politiciens. Ensuite il a plaidé en faveur de l'acteur principal dans cette affaire et ses complices. L'avocat a déclaré que son client a subi des humiliations de son employeur. Il a dit que l'inculpé est un sportif ayant une ceinture noire de Kung fu. Il a expliqué qu'il avait reçu une offre d'emploi d'un pays Européen pour aller entraîner, mais ce rêve n'a pu être réalisé pour l'acharnement de l'employeur qui a refusé de lui octroyer une attestation de travail. Aussi l'avocat a indiqué que son client n'a pas été indemnisé pour l'accident de travail qui l'a privé de travailler pendant un certain temps. Pour conclure l'avocat a déclaré que ce sont tous ces facteurs qui ont fait que son client ait décidé de commettre son acte. Il a prié les juges de prendre en considération tous ces détails pour infliger à tous les accusés le minimum de peine.