La Ligue tunisienne des droits de l'homme ( LTDH) a rouvert le dossier des Tunisiens disparus. Au lendemain de la révolution, quelque 35 mille Tunisiens ont tenté de quitter le pays clandestinement vers l'île italienne de Lampedusa. Huit cent à mille d'entre eux sont aujourd'hui portés disparus et aucune information n'a été fournie par les autorités italiennes sur leur sort, regrette le secrétaire général de la Ligue Abderrahmane Hdhili qui s'exprimait, hier, lors d'un point de presse à Tunis. Les familles des Tunisiens disparus attendent toujours une réponse quelle qu'elle soit et demandent au gouvernement provisoire d'insister auprès des autorités italiennes pour trouver, d'urgence, une solution à cette situation, a-t-il relevé. Pourtant, le ministère de l'Intérieur a envoyé, à la demande des familles, 300 empruntes appartenant à des disparus, a-t-il encore rappelé. Le secrétaire général de la LTDH a évoqué les efforts déployés par les sociétés civiles tunisienne et italienne pour soutenir les familles en détresse. Il a indiqué qu'une organisation italienne vient, récemment, de porter plainte contre le gouvernement italien après avoir obtenu la procuration de 270 familles tunisiennes. Des familles présentes à la rencontre ont affirmé avoir vu leurs enfants passer dans des chaînes de télévision européennes ou qu'ils les ont appelé de l'étranger, ce qui prouve qu'ils sont encore en vie, ont-elles laissé entendre.
Des fonctionnaires et agents de l'Office de Rjim Maâtoug demandent la sécurité Les fonctionnaires et agents de l'Office de développement de Réjim Maâtoug ont observé un sit-in pour demander de garantir la sécurité aux équipes de travail sur le terrain, du fait que les habitants du village d'Amal, relevant de la zone de Réjim Maâtoug, dans la délégation de Faouar (Gouvernorat de Kébili) se sont emparés d'équipements et de matériel de l'Office, pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie. Le secrétaire général du syndicat de base de l'Office à Kébili, Abdelbasset Boutouta, a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP dans la région que ce sit-in "n'est pas opposé aux revendications légitimes des habitants qui bénéficient de lots agricoles, dans les différents villages de la zone de Réjim Maâtoug, surtout celui d'Amal qui est à 150 km du chef-lieu du gouvernorat et qui manque de nombreux éléments pour une vie digne, malgré les efforts de l'Office pour leur garantir le minimum possible". Le responsable syndical a, en outre, expliqué que "malgré la légitimité des revendications des citoyens, soutenus par les fonctionnaires de l'Office, il ne faut pas faire assumer à l'Office seul, la responsabilité de nombreuses insuffisances qui sont à la charge d'autres directions, notamment la Société nationale d'exploitation et de distribution de l'eau (SONEDE), le ministère des Terres domaniales et des Affaires foncières et les autorités régionales". Il a souligné, dans ce sens, la nécessité d'une intervention rapide pour régler le problème.
Poursuite du blocage de la route nationale N 14 et de la voie ferrée à Meknessi Des habitants de la délégation de Meknessi poursuivent, depuis jeudi,le blocage de la route nationale N14 au niveau de la localité d'Ennasr et de la voie ferrée, reliant Gafsa à Sfax en signe de protestation contre "l'atermoiement du gouvernement face à leurs revendications". Le représentant des protestataires, Ammar Belgacem a précisé au correspondant de l'agence TAP dans la région que le sit-in demeurera ouvert jusqu'à la satisfaction des revendications à savoir le développement et l'emploi." Dans un communiqué, les protestataires ont appelé à la mise en place d'une zone municipale dans la région, la régularisation de la situation des terres domaniales et l'indemnisation matérielle et morale des militants du mouvement national, outre la mise en place d'un programme de développement et d'investissement qui sera entamé par la ré-exploitation du centre artisanal dans la région. Ils ont appelé egalement à l'insertion professionnelle des enfants des militants du mouvement national parmi les diplômés du supérieur, à l'extension du dispensaire et son équipement, outre la connexion de cette zone au réseau internet.
Protestation d'agriculteurs devant le palais du gouvernement Des agriculteurs, membres de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), ont observé, hier, un mouvement de protestation devant le palais du gouvernement, à la Kasbah, réclamant le gel des dettes des agriculteurs. Mahmoud Chebbi, agriculteur, venu du gouvernorat de Béjà, a déclaré, à la TAP, que " l'accumulation des dettes des agriculteurs est la conséquence de la corruption de l'ancien système agricole " mettant l'accent, au nom des manifestants, sur la nécessité d'accélérer les négociations avec le gouvernement et d'identifier des solutions équitables au profit des agriculteursà ce sujet ". Il a appelé à réduire le coût de la production et à réviser le prix de référence des tomates et du lait, à la lumière de la hausse des prix des fourrages composés. Il a également relevé la nécessité d'identifier des solutions radicales relatives, essentiellement, à la capacité de stockage du lait, particulièrement en période de grande production, outre, la révision du prix de référence des céréales de manière à couvrir le coût de production et tenir compte de la hausse des prix des inputs à la production. Il a, en outre, mis l'accent sur l'importance de réviser le code d'incitation à l'investissement agricole, estimant que l'actuel code n'est pas adapté à l'évolution que connaît actuellement le secteur agricole. Mahmoud et d'autres manifestants ont protesté contre le fait que le gouvernement ignore, jusqu'à ce jour, leurs demandes. Les participants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire " l'endettement agricole, résultat de la corruption de l'ancien système", "Soutenir matériellement les promoteurs agricoles ", " Aider les petits et moyens agriculteurs à travers la modernisation des équipements agricoles".