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Revalorisation des indemnités relatives à l'encadrement et à l'enseignement Accord syndicat-ministère sur les revendications des médecins et pharmaciens hospitalo-universitaires
• Reprise des cours dans les facultés de médecine et de pharmacie, depuis le 12 juin Un accord sur les revendications des médecins, des médecins dentistes et des pharmaciens hospitalo-universitaires vient d'être conclu entre le syndicat de ces professionnels de santé qui assurent des activités d'enseignement et d'encadrement dans les facultés de médecine et de pharmacie et les autorités de tutelle. Dans un communiqué publié hier, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a précisé que cet accord prévoit notamment la «valorisation du rôle des hospitalo-universitaires en matière d'amélioration des services de santé et de formation des cadres médicaux et para-médicaux ». Selon les mêmes sources, l'accord prévoit concrètement l'octroi d'une indemnité d'encadrement des thèses de doctorat en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire aux hospitalo-universitaires. Chaque médecin ou pharmacien exerçant dans les centres hospitalo-universitaires (CHU) devrait recevoir 800 dinars par thèse. Le plafond a été fixé, dans ce cadre, à trois thèses par enseignant et par année universitaire.
Conclu lors d'une réunion tenue récemment entre le Bureau exécutif du syndicat national des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et MM. Abdellatif Mekki et Moncef Ben Salem, ministres respectifs de la Santé publique et de l'enseignement supérieur, l'accord préconise les indemnités dont bénéficient les médecins et les pharmaciens exerçant dans les CHU pour les activités d'enseignement et de soins. Une commission mixte mise sur pied à cet effet devrait, selon le ministère de l'Enseignement supérieur, fixer les nouveaux montants de ces indemnités d'ici septembre 2012.
En réaction à cet accord, le syndicat national des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires a annoncé dans un communiqué la reprise des cours dans les facultés de médecine et de pharmacie à compter du 12 juin.
Réduire l'écart abyssal entre le public et le privé Les médecins et les pharmaciens hospitalo-universitaires avaient observé, les 30 et 30 mai dernier, une grève en signe de protestation contre le blocage des négociations sur la revalorisation de leurs salaires et la mise à niveau des établissements publics de santé. Ils ont également cessé de donner des cours dans les facultés de médecine et de pharmacie juste après la fin de la session principale des examens pour l'année universitaire 2011-2012. Ces professionnels de la santé réclamaient notamment l'alignement de leurs indemnités d'encadrement sur celles des autres enseignants exerçant dans les autres établissements de l'enseignement supérieur. Les médecins et les pharmaciens hospitalo-universitaires, dont le nombre dépasse deux mille, estiment que les écarts entre leurs salaires et ceux de leurs confrères exerçant dans le secteur privé ne cessent de se creuser. Selon le syndicat, le médecin hospitalo-universitaire exerçant dans le secteur public ne touche qu'autour de 2600 dinars par mois dans le meilleur des cas pour ses activités de soins hospitaliers, d'enseignement, de recherche et d'encadrement alors que son confrère exerçant dans le secteur privé, l'hospitalo-universitaire gagne entre 5000 et 15 000 dinars. Les hospitalo-universitaires réclament, d'autre part, la mise à niveau du secteur public de la santé et des mesures urgentes en matière de lutte contre la violence grandissante en milieu hospitalier.