Nabeul, cité des Potiers, organise chaque été son festival d'été qui aura lieu cette année du 1er au 18 juillet 2012. Cette manifestation donnera à cette ville un sens et une âme et lui forgera son identité. Lieu de création, le théâtre de Nabeul constitue un espace ouvert à l'imagination, un terrain de création et d'échange. Ce festival s'inscrit dans son environnement et dans son temps. Les artistes seront cet été nombreux à écrire leurs nouvelles épopées artistiques et formuler leur imaginaire du présent dans un lieu multidisciplinaire.
Sept représentations théâtrales et trois spectacles de musique et de chant, voilà ce que propose cette nouvelle session du festival de Nabeul qui rendra hommage au grand regretté Salah Ben Arbia. Une session centrée essentiellement sur le théâtre. Cet hommage consacré au théâtre est une manière comme une autre d'encourager la création théâtrale tunisienne et surtout ces troupes qui font de leur mieux pour nous présenter des productions inédites et en première. L'actuelle session donnera au public la possibilité de découvrir, outre les spectacles de qualité, de nouvelles créations. Ainsi, après « Un de nous » et « Valises », l'acteur et humoriste, Jaâfar Guesmi nous concocte un one-man-show ; « Tunisia.com », une satire écrite par Naoufel Ouertani, l'animateur de Radio Mosaïque, dont le propos s'articule autour du quotidien du Tunisien et la relation de ce dernier avec les nouvelles technologies, le tout à travers des situations et des sketchs drôles.
Nasreddine Ben Mokthar essayera de déceler un petit sourire chez le public et de mettre une note gaie sur les soirées du festival avec sa nouvelle création « Bathikh Etthaoura» , une critique fine et bien ciblée de certains comportements sociaux, typiquement tunisiens. Tout comme Ikram Azouz avec sa pièce « Kif Yarja El Fartatou », une comédie qui reflètera aussi les préoccupations du citoyen tunisien avec beaucoup d'humour. Il nous transportera à travers les différents personnages qu'il interprète dans un univers hilarant .
Lotfi Abdelli avec son one man show « Made in Tunisie 3 » essaie de décrire la vie du Tunisien durant cette crise économique. « Madame Kenza » de Moncef Dhouib est un monodrame tragi-comique avec la comédienne Wajiha Jendoubi qui, sur près de 90 mn, va retenir en haleine le public en exposant les maux qui rongent notre société, tels que la montée de l'individualisme, de l'arrivisme, du favoritisme, de l'intégrisme, et ce, à travers le déroulement de la vie d'une mère-poule, Madame Kenza, qui assiste impuissante à l'impasse existentielle, intellectuelle et sociale dans laquelle se retrouve son fils unique.
Le Théâtre jeune de Nabeul innove cette fois-ci avec sa pièce « Omar Mnadem » écrite et mise en scène par Ahmed Baamoud qui essaie de surprendre les spectateurs par des réflexions saisissantes de profondeur et de lucidité. Un autre aspect non moins important de cette session : la musique. Le concert d'ouverture ; du rap avec Mohamed Zahi. Faouzi Ben Gamra présentera quant à lui, sa dernière création alors que Anouar Chiba clôturera le 18 juillet le festival.