On se rappelle tous qu'aux lendemains de la révolution, une chasse au sorcières a été organisée tambour battant tous azimuts éliminant à tour de bras une masse impressionnante de hauts cadres et ce dans toutes nos administrations. Une purge orchestrée par certains souvent à raison mais parfois à tort histoire de régler leurs affaires à des têtes brulées n'en faisant qu'à leur volonté et ne se pliant guère aux directives « dictées » par leurs supérieurs et autre ministres.
Le colonel Mongi Bhar, l'ex -président des Hammam-Lifois a été touché par cette disgrâce. Cédons-lui la parole : « le 28 février 2011, contre toute attente et sans la moindre justification plausible et acceptable, le ministre des finances de l'époque Jalloul Ayed décréta que 18 hauts cadres douaniers devaient partir à la retraite pour un motif des plus ridicules et loufoques : Rajeunissement de l'administration ! Des responsables de haut niveau et à l'expérience solidement consommée dans le domaine et qui ont encore jusqu'à 15 ans encore à vivre dans les arcanes de nos douanes. Entre-temps, certains protégés et n'ayant plus que deux petites années de travail à accomplir avant d'atteindre l'âge légal de la retraite ont été curieusement épargnés par cette vague suspecte de...rajeunissement !
Le tribunal administratif saisi
Nous avons donc mes collègues et moi saisi le tribunal administratif grandement convaincus que nous étions les victimes d'un règlement de comptes abusif de la part de ce ministre. Le 11 juillet 2012, le verdict tomba : Annulation de ces décisions arbitraires et réhabilitation dans leurs droits et dans leur travail de Messieurs les généraux : Ajmi Mahjoub, Mohamed Selmi , Abdennour Jaballah ; des colonels : Mongi Bhar, Faouzi Borgi, Cherif Magherbi et du lieutenant colonel Badreddine Ben Zineb .
Poursuites à engager pour diffamation
Il va sans dire que la décision Jalloul Ayed a porté un sacré coup à notre réputation mes collègues et moi. Nous allons certes rallier nos postes et regagner nos bureaux mais n'empêche que nous nous réservons le droit de poursuivre pour diffamation le ministère de l'économie et particulièrement le responsable qui était à sa tête à l'époque pour avoir éclaboussé et terni notre réputation et porté un sale coup à notre intégrité et à notre probité professionnelles.