Ces deux vers sont également de Mutanabbi, à l'occasion de sa satire contre Kafur Al Ikhchidi qui refusa de lui attribuer un poste de commandement en Egypte. Evidemment Mutanabbi fait allusion par insinuation, à la générosité de Seif Addaoula, qu'il regrette, surtout après avoir été déçu de la part de Kafour. Devenus maxime connue chez tous les Arabes, ils évoquent tous ceux qui se montrent réticents à commettre le moindre geste de bonté ou la moindre bonne action pour aider les autres. Cette maxime est utilisée d'une manière générale pour désigner, celui dont le comportement peut constituer un indice révélant sa mauvaise volonté, voire sa mauvaise foi. Mutanabbi s'étai-il inspiré de ce vieux proverbe arabe où il est énoncé littéralement : « Celui qui a perdu une chose, est incapable de la donner » Autrement on ne peut exiger de celui qui n'a rien de nous donner quoi que ce soit. N'est-il pas dit selon le proverbe populaire français que « la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a » ?