L'inculpé dans cette affaire est un Directeur d'une maison de culture. Un Monsieur assez cultivé censé donner l'exemple de bonne conduite. Quelle mouche l'a piqué pour qu'il tombe assez bas. C'est vraiment désolant.
Le Monsieur en question a été contacté par un parent habitant la banlieue du Sud de Tunis, la ville de Mornag. Il lui a fait savoir qu'il a remarqué la présence d'une voiture garée depuis assez longtemps dans un garage d'une ferme. Son propriétaire l'a déposée pour aller résider quelque temps en Europe. Il l'a invité à l'accompagner pour voir le véhicule.
Ils se sont déplacés sur les lieux. Le responsable de la maison de la culture a été ébloui par la voiture presque neuve. Sans trop réfléchir il a décidé de la prendre. Il lui fallait juste falsifier les documents. Mais en fouillant bien l'intérieur il a trouvé la carte d'identité du propriétaire. Une idée maléfique lui a traversé l'esprit celle de rédiger une procuration émise par le propriétaire lui donnant droit de faire usage de la voiture et de la vendre si l'occasion se présente. Il a trouvé aide et assistance de son parent et surtout d'un ami de longue date qui travaillait à la municipalité. Ce dernier a authentifié la légalisation de la signature falsifiée.
Muni de la procuration il a mis la voiture en vente. Il a trouvé acheteur. Un douanier marié qui a réussi à obtenir un crédit de la banque pour la cause. Il lui a vendu la voiture pour la somme de 22.000 Dinars.
Un jour le nouveau propriétaire, assuré que ses papiers étaient dans les normes, a prêté sa voiture à un de ses amis qui devait se rendre à une cérémonie de mariage. Le hasard a voulu qu'en cours de route ce dernier a fait un télescopage avec une autre voiture. Les agents de police présents sur les lieux ont procédé à la vérification des documents des deux voitures accidentées, ils ont trouvé que la voiture, objet de cette affaire est déclarée volée.
Ils l'ont tout de suite saisie et ont fait appel au propriétaire le douanier. Ce dernier a présenté tous les documents en sa possession et a donné le nom du vendeur.
L'intéressé a donc été convoqué et passé aux aveux. Il a donné le nom de son 1èr complice, son parent et aussi le nom de l'agent municipal qui a authentifié les signatures. Ces deux derniers sont actuellement en fuite.
L'inculpé a été incarcéré, l'interrogatoire continue et l'enquête aboutira à la comparution de tous les inculpés devant le tribunal.