Un jeune homme âgé de vingt et un ans a comparu devant le juge d'instruction du tribunal de Tunis pour répondre d'une grave accusation : Détournement d'une jeune fille âgée de 24 ans sous la menace d'un couteau Vol sous la menace Détention et utilisation d'arme blanche L'affaire remonte à quelques mois. La jeune fille était dans le train à destination de la banlieue nord. L'inculpé s'est approché d'elle et a entamé une discussion puis profitant du nombre des passagers qui se collaient les uns aux autres, a tiré discrètement un couteau et l'a pointé au dos de la demoiselle et l'a obligée de descendre avec lui à l'arrêt du train. Il l'a menacée du pire si jamais elle crie ou demande du secours.
Sous l'emprise de la peur, la jeune fille l'a suivi. Dès qu'ils ont quitté le train il s'est isolé avec elle dans une ruelle et lui a pris son sac à main contenant tous ses documents, un portable et d'autres effets personnels à part bien entendu l'argent.
Dès qu'il est parti la victime a fait appel à la police de secours. Les agents de l'ordre sont arrivés sur les lieux. Elle leur a expliqué ce qui s'est produit puis elle a fourni le signalement de son agresseur. Elle a été invitée au poste pour fournir d'autres explications. Elle a bien entendu déposé plainte.
Les investigations qui ont suivi, ont permis l'arrestation de l'individu. Les enquêteurs ont saisi chez lui les effets appartenants à la plaignante. Passé aux aveux il a reconnu les faits. Il a également déclaré avoir un dossier judiciaire chargé et qu'il a commis plusieurs braquages et cambriolages. Interrogé au sujet du port d'arme il a déclaré utiliser le couteau en cas de besoin pour se défendre.
Contre toute attente et lors de sa comparution devant le juge d'instruction, il s'est rétracté de ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire déclarant qu'il est étonné de cette plainte étant donné qu'il s'est lié d'amitié depuis longtemps avec la jeune fille et qu'il ne l'avait jamais menacée ou obligée à quitter le train pour l'accompagner, Ils ont également échangé leurs numéros de téléphone portable. Il a rajouté qu'il suppose que la fille a agi de la sorte en découvrant son passé peu glorieux et que c'était la seule façon pour qu'elle puisse s'en séparer. Confronté avec les effets saisis chez lui et appartenant à la victime, il a persisté à nier.
Son avocat a demandé au juge d'instruction de laisser son client en liberté provisoire car il a noté plusieurs versions contradictoires dans les éléments du dossier.. Aucune preuve pour consolider la plainte. Aucun témoin. Ce qui, pour lui, demeure une accusation non fondée.
A l'issue de l'interrogatoire le juge d'instruction, vu la gravité de l'accusation a lancé un mandat de dépôt contre le jeune homme en attendant le complément d'enquête.