La dame, une quinquagénaire s'est dirigée toute tremblante au poste de police pour déposer une plainte contre inconnu. Elle a déclaré qu'un individu a pu pénétrer à l'intérieur de son domicile en escaladant le mur de clôture puis en fracturant la porte d'entrée Il était armé d'un gourdin. Elle fut surprise de se trouver face à face avec cet individu qui lui a administré un coup en la menaçant de la cogner plus fort si jamais elle ose crier ou appeler du secours. Il l'a obligé de lui remettre les bijoux qu'elle avait. Elle a obtempéré de peur d'être tuée. Dès qu'il a pris possession des bijoux il a disparu. Ayant repris ses forces la maîtresse de céans s'est dirigée vers le poste de police. Elle s'est rappelée vaguement le signalement de son agresseur. Quelque temps plus tard, la police a arrêté un jeune homme dont le signalement pouvait concorder avec celui, fourni par la plaignante. C'était celui de A. un jeune homme au casier judiciaire assez chargé, ayant été condamné à quatre reprises pour vol. Interrogé A a déclaré à la police qu'il n'a jamais effectué ce vol. Il a déclaré également que depuis sa dernière libération, il avait juré de ne plus recourir au vol et de reprendre le droit chemin. Il a déclaré que le jour des faits il n'a pas quitté son domicile. Le témoignage de son entourage pourrait confirmer ses dires. Il a clamé son innocence. Confronté avec la victime cette dernière a reconnu difficilement le jeune homme qui lui a été présenté. Selon l'avocat la dame a déclaré qu'il s'agit peut-être de son agresseur mais elle n'a pas été affirmative. Devant cette situation, le juge d'instruction a classé l'affaire et a ordonné la libération de A. Ce n'était pas l'avis de la chambre de mise en accusation qui dans son rapport de fin d'enquête a décidé de traduire A devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance pour répondre de cette accusation. Devant le juge, il n'a fait que clamer son innocence en réitérant ses déclarations faites devant le juge d'instruction. Il a juré qu'il a cessé toute activité illégale depuis sa dernière libération. Il s'est marié et a repris le droit chemin.. Son avocat a longuement plaidé pour essayer de convaincre les juges qu'il n'y a rien dans le dossier qui puisse établir l'inculpation de son client. Même la plaignante a déclaré ne plus se rappeler d'une manière précise de son agresseur. L'avocat s'est basé également sur la décision du juge d'instruction de classer l'affaire. Au vu de ce qui précède il a prié le juge de prononcer l'acquittement. Après les délibérations, Le tribunal a cependant, déclaré l'accusé coupable et l'a condamné de ce fait à 6 ans de prison ferme.