« Vous êtes la meilleure communauté qui ait émergé face aux Nations. Vous recommandez le bien, (Al Maârouf), proscrivez le mal et croyez en Allah ». (Al Imran – Verset 110). L'excès de violence, la barbarie l'injustice ont marqué toute la période antéislamique en Arabie. Les polythéistes, dont les notables de Quoraïch faisaient la loi à la Mecque.
D'où cette nécessité de restaurer l'échelle des valeurs morales et spirituelles qu'avait imposé l'Islam.
Sadok Mazigh éminent professeur écrit dans son ouvrage de traduction du Coran :
« L'instrument de promotion des Arabes fut le Coran, révélé dans leur langue, pour devenir celui de l'ultime promotion spirituelle et morale de tout le genre humain.
Le Coran, bien que d'experssion arabe est une œuvre universelle, s'adressant à toutes les races humaines sans exception ».
Le problème de la femme a été posé avec acuité dès l'avènement de l'Islam, religion qui inculque en plus de la foi, la bonne foi, l'amour du bien, l'humilité, la modestie et la justice.
Or, la femme était traitée comme un objet de plaisir. Certaines tribus enterraient leurs files vivantes dès la naissance afin d'évier à leurs yeux, qu'elles puissent souiller leur honneur.
Le Prophète Mohamed qui était orphelin de père puis de mère a été adopté étant nouveau-né par la nourrice Halima Assaâdia.
Adulte, il travaille chez Khadija Bent Khouaïled, en tant que responsable de ses caravanes.
Elle fut émerveillée par sa correction et son sérieux au point de s'en éprendre. Elle lui proposa le mariage et il se conduisit avec amour et fidélité. Elle fut la première à l'avoir aidé et soutenu lorsqu'il fut ébranlé et troublé par les premières apparitions de Gibril, l'ange chargé de lui transmettre la révélation de la Parole Sainte de Dieu.
Dans cette conjoncture, le Prophète a eu à méditer sur la situation de la femme à cette époque.
Il fut aidé par la Révélation Divine qui lui a dicté à travers les divers versets coraniques de nouvelles règles constituant une vraie réforme du statut de la femme.
La première révélation concernant la femme, fut à propos des filles enterrées vivantes à la naissance.
« Quand le soleil s'éteindra. Quand les étoiles dévieront de leur voie Que les montagnes seront mises en branle Que le bétail sera livré à lui-même Quand les bêtes sauvages se regrouperont Quand les océans se mettront à bouillir Que les âmes seront réunies à leurs corps
Lorsque à la fille enterrée vivante il sera demandé : Pour quel forfait elle a été tuée ! » (Attakouir – Versets 1 à 9)
Par ailleurs, toute une sourate a été réservée aux femmes. Le premier verset de cette sourate est d'ailleurs assez révélateur.
« Humains ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d'un seul être, et de cet être tira son conjoint, et de leur union fit proliférer tant d'êtres humains hommes et femmes » (Annissa – Verset 1)
Selon le verset, homme et femme sont traités sur un pied d'égalité, étant tous les deux indispensables pour la procréation et la prolifération des êtres humains.
L'un des fondements du Maârouf fut celui de réserver à la femme un traitement digne de son rang et de son utilité au sein de la société.
Toute une Sourate a été consacrée à la femme. Il s'agit de Sourate « Annissa » régissant le statut de la femme au sein de la famille et de la société.