Leila Hjeij, la chanteuse à la voix d'or, revient au Festival de la Médina avec un projet musical intitulé « La Trinité Sacrée », un titre emprunté à la fameuse chanson d'Oum Kalthoum qui remonte aux années 70, paroles de Salah Jaoudat et musique de Riadh Sombati. Cette trinité est composée de trois éléments essentiels chez l'être humain, à savoir l'âme, la raison et le cœur. Leila Hjeij a voulu en faire les principaux thèmes de son concert du mercredi 08 août au Théâtre Municipal de Tunis, dans le cadre de la 30ème session du Festival de la Médina. En effet, c'est grâce à cette « Trinité sacrée » que l'homme cherche la bénédiction de son Créateur, qu'il œuvre pour le bien de sa patrie et qu'il aspire à un amour pur et parfait.
La soirée comportait trois parties, chacune étant consacrée à un élément de cette Trinité : l'âme, la raison et le cœur ; si bien que le public s'est transporté durant plus d'une heure et demie en écoutant des chansons sacrées, patriotiques et d'autres d'amour. La chanteuse, toute gaie de retrouver ses fans, amateurs de la chanson arabe authentique, était accompagnée sur scène d'une troupe musicale formée de plusieurs instrumentistes et choristes sous la houlette du violoniste Abdelbasset Mitsahal : quatre violonistes, un joueur de qanun, un violoncelle, un contrebassiste, un flûtiste, un luthiste, un organiste et trois percussionnistes, ainsi que quatre choristes.
Le spectacle a commencé avec un morceau de musique présenté par l'orchestre avant que la chanteuse Leila Hjeij n'entre sur scène pour commencer le programme avec des invocations du Tout-Puissant, écrites par Maamoun Chennaoui et composées par Mohamed Kasabji, suivie de la chanson liturgique « Rabbi Sobhanek », paroles de Mahmoud Hassen Ismaïl et musique de Riadh Sombati. Emerveillé, le public s'enivra davantage en écoutant le grand chef-d'œuvre d'Oum Kalthoum « La Trinité Sacrée » que l'artiste avait admirablement interprétée.
Vint le tour des chansons patriotiques qui, exécutées avec beaucoup d'enthousiasme et de solennité, ont retenu l'attention du public qui apprécia l'excellente interprétation de la chanteuse en réitérant ses applaudissements chaleureux. Il y avait d'abord « Beni Watani », la chanson qui rappelle la lutte du peuple tunisien contre l'occupant, écrite par Abdelmajid Ben Jeddou et composée par Chedly Anouar. Ensuite, l'artiste enchaîna avec deux morceaux égyptiens, à savoir « Ana Achaab » paroles de Kamel Chennaoui et musique de Mohamed Abdelwahab et « Watani Al Akbar » de Abdelhalim Hafedh, écrite par Ahmed Chafik Kamel et mise en musique de Mohamed Abdelwahab.
Le troisième volet de la soirée a démarré avec une répartition musicale intitulée « Layali Dar El Baidha » (Nuits de Casablanca) du grand maestro Ridha Kalaï. Après quoi, Leila Hjeij a rendu hommage à la grande vedette de la chanson arabe Warda Jazairia en chantant l'une de ses anciennes productions : « Khoudh Oyouni » (A toi, mes yeux !), suivie de celle d'Ismahane « Imta Hataâref » (Quand le sauras-tu ?), pour finir par un très beau cocktail tunisien composé de « Ma Habbitich » d'Ali Riahi, de « Hobbi Yetbaddel Yetjeddid » de Hédi Jouini, et de « Ki Dhik Bik Addahr » de Sadok Thraya. Mais durant cette soirée, l'artiste n'a pas manqué de présenter de nouvelles chansons, telles que « Al Andalib », paroles de Adam Fethi et musique de Lotfi Bouchnak, et « El Metnahida » écrite par Jelidi Aouini et composée par Samir Agrebi. Ainsi s'achève la soirée de « La Trinité Sacrée » dans la
satisfaction générale : une chanteuse talentueuse, un orchestre formé de grands musiciens et un public averti et chaleureux.