* Le poisson bleu réalise des performances Avec des emplois directs s'élevant à quarante cinq mille et des emplois indirects de l'ordre de quinze mille, le secteur de la pêche a réalisé de bonnes performances au cours du premier semestre 2007. Une production de cinquante mille tonnes et des recettes d'exportation de l'ordre de soixante -dix millions de dinars. Le poisson bleu représente environ la moitié de la production totale de la pêche.
Cette évolution s'explique, en partie, par la stratégie de développement du poisson bleu qui, depuis sa mise en application en 2002, a permis l'exploitation de 40 nouvelles unités répondant à des normes techniques plus appropriées à ce type de pêche. Les gouvernorats de Nabeul et de Monastir ont bénéficié presque du tiers de ces unités. Ce qui a permis à ces régions d'améliorer et d'accroître leur production de poisson bleu à 4500 tonnes durant les quatre premiers mois de l'année 2007. Par ailleurs, et grâce à la stratégie nationale de développement du poisson bleu, la ventilation géographique de la production du poisson bleu, montre que le gouvernorat de Nabeul a réalisé un taux de production de 35%, talonné par le gouvernorat de Monastir 34%, puis Médenine avec 15% et enfin Mahdia 10%. Au total, plus de 15 mille tonnes de poissons bleus ont été pêchées dans ces quatre gouvernorats durant cette période.
Stratégie de développement autour de quatre axes
La stratégie de développement du secteur de la pêche s'articulera au tour de quatre axes principaux : la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques et la réalisation des équilibres au niveau de l'effort de pêche entre les régions et les espèces, la consolidation des travaux de recherche scientifique appliquée, la promotion de l'aquaculture et la consolidation de la compétitivité des produits de la pêche. En matière d'exportation, le secteur a enregistré une hausse en volume et en valeur, soit près de 10 mille tonnes équivalentes à 100 MD. Cette évolution est due à la vente sur le marché extérieur de mollusques et de crustacés ainsi que de poissons frais. Environ 90% des exportations sont orientées vers les marchés de l'Union Européenne. Les deux principaux produits exportés sur ce marché sont les céphalopodes (poulpes et seiches) et les crustacés (crevettes). La Tunisie dispose de 41 ports de pêche maritime. Ces ports peuvent être classés, selon leur importance, en deux catégories. Les grands ports, au nombre de 10, permettent d'abriter les chalutiers, les thoniers, les sardinières et les unités de pêche côtière. Ces ports se trouvent à Tazarka, Bizerte, la Goulette , Kélibia, Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax, Gabès et Zarzis et sont dotés de tous les services nécessaires à l'activité de pêche.
La pêche artisanale prédomine
Les petits ports de pêche côtière, au nombre de trente (30), abritent des unités de pêche côtière et assurent également les services adéquats à ce type d'embarcation. A rappeler que le secteur de la pêche en Tunisie occupe une place importante dans l'économie nationale. En effet, avec une production moyenne de 100 milles tonnes, le secteur contribue à raison de 7% de la valeur globale de l'agriculture tunisienne et de 1.1 % au produit national brut (PIB). Il s'agit de la deuxième position au niveau des exportations agricoles (après l'huile d'olive) avec une valeur moyenne oscillant entre de 100 et 200 millions de dinars. En moyenne, le Tunisien consomme 11 kilos de poisson par an. La population maritime de pêcheurs pratiquent en majorité la pêche côtière artisanale, puis la pêche au chalut, la pêche au lamparo pour le petit pélagique, la pêche à bord de thoniers dans les madragues, les pêches lagunaires et la pêche à pied.