Condamnée au chômage forcé après sa disqualification par la CAF en Champion's League africaine, l'ESS a donné samedi après midi la réplique amicale aux banlieusards du sud de la capitale, le CSHL. Achevée sur le score de un à zéro (but de Dramé en fin de match pour l'ESS) la rencontre fut l'occasion surtout pour Mondher Kebaïr d'entamer la restructuration de son effectif. Beaucoup d e jeunes furent en effet appelés à rejoindre leurs camarades de l'équipe des séniors. Il va sans dire qu'étant à présent débarrassée des « méfaits » d'une certaine liste africaine, le staff technique dispose à présent de plus de moyens humains et technique pour façonner et préparer l'équipe de demain du club sahélien, celle du reste qui disputera probablement les saison 2013, 2014 voire davantage. Ainsi, il va falloir s'habituer aux noms de Lahmar, Yahia, Ben Saïd, Doula, Yaâcoubi, Chatti, Dramé, Boughattas et autres, sans oublier la dernière recrue nigériane Asante Uriah et plus tard certainement Kacem, Naggaz, Ben Ali et surtout le petit prodige Ben Ouannés. Bref, la nouvelle donne exige des dirigeants étoilés une restructuration et un redéploiement des moyens humains. L'idée étant d'arrêter une liste de trente joueurs.
Mais avec quels moyens ?
Conséquence de cette nouvelle situation ! l'Etoile ne peut plus après tant d'erreurs en matière de gestion de son effectif , continuer à faire une politique de recrutement tous à azimuts. On voit bien où s'amène en fin de compte ! Du coup, le redéploiement des ressources passe également par la révision de l'actuel effectif, pléthorique, coûteux voire même inutile puisque inefficace. Alors, la solution inévitablement réside dans la résiliation de certains contrats de joueurs qui n'ont jamais donné au club mais qui prennent beaucoup. Des joueurs « de prestige » dit-on, comme Taider, Namouchi ou plus près de nous Mazou coûtent excessivement chers aux caisses du club ( Mazou 500 000 DT par an, Namouchi et Taider quelques choses comme 230 000 DT par an). De nos jours, et l'actuel CD avertit « le club n'est plus en mesure d'assurer un tel train de vie ». « Plus question de vivre au dessus de ses moyens » martèle Ridha Charfeddine. Donc la solution passe par des coupes dans le budget de recrutement.. comme dans l'effectif. Bref, l'ESS passe par des difficultés financières disproportionnées par rapport à ses maigres moyens actuels. Commencer par serrer la ceinture c'est déjà avoir l'intention d'y remédier à une telle situation. Bon courage Messieurs !
Et quel état d'esprit ?
La nouvelle situation de l'Etoile exige en principe une certaine solidarité dans l'épreuve afin de pouvoir traverser cette crise et repartir demain du bon pied. Cette vision des choses, si elle n'est pas forcément et unanimement acceptée par tout un chacun qui porte un tant soit d'amour pour son club, elle est inévitablement mal-comprise par ceux qui préfèrent changer d'air tant celle ambiante au sein du club est devenue, parait-il « lourde à respirer ». C'est du reste ce que ressentent certains joueurs qui commencent à manifester leurs intentions de quitter le club, dans un moment critique, après avoir bien été grassement payés sans jamais avoir le même rendement vis-à-vis de leur employeur. Drôle d'époque ! Drôle de culture. Après cela allez demander aux joueurs d'être solidaires dans un match !
Le petit prodige est là.
Donné partant pour un club italien, le petit prodige étoilé Mortadha Ben Ouannés , international Olympique ( natif de fin 1994) est rentré effectivement d'un stage ( en compagnie de ses parents) en Italie sur invitation du club Udinese où il a eu à côtoyer des jeunes italiens pendant un mois. Ayant appris les ABC du football à l'Etoile, Mortadha a fini par signer après Kacem, Ben Ali, Naggaz et les autres, un contrat de cinq ans.