« Je reconnais que notre comité directeur manque cruellement d'expérience même s'il est animé de bonnes intentions » Si cette conférence de presse est tant attendue eu égard à l'importance de la situation que vit le club après la décision infligée par la CAF suite aux évènements qui ont émaillé la rencontre ESS-EST dans le cadre de la Champion's League africaine, il faut admettre qu'elle était plus explicative que porteuse de nouvelles informations. Flanqué du reste des membres de son comité directeur, sans Jalel Krifa, Ridha Charfeddine a reconnu d'emblée « le manque d'expérience de son comité en matière de questions africaines ». Chose qui a peut-être influé sur le timing de préparation d'un dossier encore plus costaud, même si reconnait-il « la FTF nous a demandé simplement de lui fournir un rapport sur ce qui s'est passé, nous l'avons fait ». Donc, nécessairement nous avons manqué de compétence à ce niveau là pour éventuellement anticiper sur la préparation d'un dossier ». Au demeurant ajoute- le Président étoilé « nous sommes en parfaite concertation avec Mr Jeri le président de la FTF, car il ne s'agit pas d'une affaire qui concerne uniquement l'Etoile mais la Tunisie en tant membre de la CAF ». Et de préciser Ridha Charfeddine « en aucune manière le BD de l'Etoile ne renoncera à ses droits. Nous avons saisi les autorités et nous réclamons une vraie enquête sur ce qui s'est passé ce soir-là et surtout dire qui est le responsable qui a privé l'équipe de vingt minutes de match ». Car il n'échappe à personne que l'arbitre a mentionné sur son rapport que la rencontre a été arrêtée par décision de la police ».
« Nous exigeons qu'une enquête soi diligentée pour déterminer les vrais responsables des événements du 18 août »
Par ailleurs, le président reconnait qu'en réservant l'accès aux seuls porteurs d'abonnement CL, nous voulions éviter et prévenir certains dépassements. Hélas, la volonté du public était telle que le CD a cédé à cette pression. C'est peut-être notre seul tort, mais en aucun cas nous n'avions une quelconque motivation financière. Sur les 90 000 DT d'entré, il a fallu payer les stadiers plus de 14 000 DT (450 stadiers étaient présents ce soir-là), Donc sans vouloir nous dédouaner nous estimons que nous n'avons nullement enfreint les règles d'organisation voire la morale ».
Les faits étant irréversibles, reconnait-il, le président étoilé se veut avant tout réaliste quand il clame haut que « notre CD a fait ce qu'il fallait faire, même si nous savons que cette décision est entachée d'une dénaturation des faits, en d'autres termes l'appréciation faite par les membres est erronée, Ce qui ouvre la voie de l'appel contre cette décision mais je ne vois comment la CAF nous donnerai gain de cause la veille du match ESS-ASO Chlef ». C'est dire, enchaina le président étoilé « que la visibilité pour le moment est loin d'être garantie , nous allons devant la commission certes avec l'appui de la FTF mais la prudence doit la règle » conclura le président de l'ESS.
« L'appel au secours du comité de sages, est un cri du cœur, et un appel à l'urgence »
Plus philosophe, Ridha Charfeddine évoquera le fait que « l'ESS n'a pas tout perdu, certes nous avons perdu devant l'EST mais en contrepartie nous avons gagné la sympathie de tout le peuple tunisien et même au delà de nos frontières » .Pragmatique, il saisit l'occasion pour expliquer que ce qui arrive à l'Etoile est « due en partie à l'absence de réelle structure de fonctionnement et d'administration. Au delà des noms et des CD, le principe de continuité doit être la règle ce à quoi notre CD s'emploiera tant qu'il a les destinés du club entre ses mains »
« Tant que le CD bénéficie de la confiance du public et des anciens, nous n'épargnerons aucun effort pour restaurer la vraie dimension de ce club »
Enfin, interpellé sur la position de CD, démissionnaire ou pas enfin de compte ? Le président s'est montré très convaincant en précisant que « notre CD quant il a pris la gestion du club il savait certes que la situation financière du club exigeait une restructuration mais il ne savait pas en revanche que tout le monde allait lui tourner le dos. C'est la raison pour laquelle nous avons appelé au secours le comité des sages du club afin de trouver une solution dans le délai imparti. Il est hors de question de signer un chèque ou une traite sans que les caisses du club ne soient approvisionnées suffisamment. Il ne faut pas y compter là-dessus ». Alors , restera ou restera pas Ridha Charfeddine à la tête de l'Etoile ? La suite des évènements nous révélera probablement la vraie nature de l'homme.
Afin de meubler cette « trêve forcée » pour l'équipe, le staff technique a prévu une rencontre amicale aujourd'hui au stade Olympique de Sousse et qui verra l'Etoile donner à la réplique aux banlieusards du sud le CSHL. Cela tombe bien le nouveau coach hammam-lifois, Habib Mejri a besoin de mieux connaitre son effectif avant de poursuivre l'opération de sauvetage de l'équipe des verts.
Sollicité par le sélectionneur du Niger l'attaquant de l'ESS Mazou sera probablement absent lors du prochain match ESS-CA à Sousse. En effet, les dirigeants nigériens souhaitent avoir une totale disponibilité du joueur du 1ier septembre jusqu'au 11 courant.
Séances à huis-clos.
Les séances d'entrainement de l'équipe première du club sahélien se déroulent toujours sans la présence du public et encore moins celle des médias. Cette situation qui dure depuis plus de deux semaines commencent à être pour le moins gênante tant l'information devient rare. Certes, l'attention est braquée sur l'affaire ESS-CAF, mais il n'en demeure pas moins vrai que l'équipe continue son activité sur le plan local, ce qui ne saurait, en dépit d'absence d'enjeu, priver public et médias d'informations.
Les jeunes en vue.
Comme première conséquence de la sanction infligée par la CAF au club sahélien, c'est nécessairement de réviser sa stratégie et partant ses objectifs. Même s'il est prématuré d'envisager le départ de certains joueurs pour absence d'enjeu, l'actuelle situation financière du club peut amener les dirigeants à envisager une telle hypothèse, histoire d'alléger les finances de l'ESS. En contre partie, l'ESS peut toujours compter, dans cette phase de reconstruction de l'équipe, sur un vivier fort riche en joueurs de talents qui ne demandent qu'à s'exprimer. Est-ce d'ailleurs l'occasion de revenir à une réelle politique de promotion des jeunes issus du centre de formation.
Adel Ghuith, administrateur général.
Eu égard à la crise institutionnelle vécue par le club, et en dépit de la bonne volonté entre autre du secrétaire général Rafik Barka qui a tenu à garder la maison vaille que vaille, l'administration du club sahélien a enregistré un manque flagrant en personnel d'encadrement administratif , chose qui n'a pas manqué d'influer sur la continuité de l'activité du club. Ridha Charfeddine jugeant la situation relativement critique, s'est empressé de désigner un habitué des lieux, Adel Ghuith juriste de formation pour occuper la fonction administrateur général délégué avec pour mission , et même carte blanche précisera le président étoilé « de remettre de l'ordre dans la maison et surtout entamer une réelle restructuration de l'administration du club ».
Fehmi Kacem signe son premier contrat.
Après tergiversations et moult tractations, le jeune espoir, international U17, Olympique, Fehmi Kacem (natif de 1994) vient de passer au clan des pros en signant son contrat de cinq ans avec l'ESS. Fehmi rejoint ainsi Ben Ali, Jegham etc en attendant le petit prodige de l'Etoile et de l'équipe nationale Olympique Morthadha Ben Ouannés de rejoindre le clan des jeunes qui feront parler d'eux d'ici peu avec les séniors même.