L'attaque sauvage et intolérable contre l'ambassade des Etats-Unis commise vendredi dernier par des pseudo salafistes égarés et aventuriers, ne fait que porter préjudice au pays et à l'Islam religion prêchant tolérance et modération. Le pays de l'Oncle Sam, puissance impériale et incontestée ne se fit pas prier pour inviter expressément ses personnels non essentiels à quitter instamment la Tunisie. « 128 Américains entre diplomates et personnel de l'ambassade des USA à Tunis » ont vite fait de fuir le sol tunisien devenu un gîte dangereusement fréquentable, rapporte le site businessnews. C'est une première en Tunisie. Du jamais vu ! Les Tunisiens sous le choc trouvent du mal à s'en remettre et à réaliser la situation d'une Tunisie appelée séculairement « Tunisie la verte » où il fait bon vivre. Attaque contre des consulats étrangers, saccage, vandalisme, agressions...et tout cela sous un seul alibi, devenu commode avec « le gouvernement légitime et le meilleur gouvernement de tous les temps », chapeauté par le mouvement Ennahdha: la défense de l'islam ! Pour le philosophe et l'homme politique anglais Francis Bacon : « La religion, la justice, le conseil, les finances, sont les quatre colonnes sur lesquelles reposent tous les gouvernements. Renversez ou ébranlez l'une de ces colonnes, tout tombe dans le trouble et la confusion. » Que dire d'un Etat qui perd les quatre colonnes sur lesquelles se dresse un édifice trois fois millénaire. Après l'incident du vendredi et loin des retombées diplomatiques sur les relations tuniso-américaines plusieurs interrogations se posent. Qu'adviendra-t-il de l'image de marque de la Tunisie à l'extérieur et qu'en-est-il des perspectives économiques avec les Etats-Unis mais aussi avec les pays occidentaux ? Malheureusement, il est navrant de le dire, l'attaque contre l'ambassade des USA et l'école américaine ne fera qu'engendrer les retombées les plus néfastes écorchant terriblement le tourisme et les investissements directs étrangers en Tunisie. Le ministre tunisien du tourisme a qualifié sur les ondes de RFI « de mesure un peu exagérée » la décision des USA de rappeler ses personnels non essentiels. Une décision qui mettra à mal un secteur touristique déjà bien malmené et affreusement convalescent. Aujourd'hui la Tunisie est désignée comme pays ou zone dangereuse et où ,la sécurité devient aléatoire et turbulente au gré des soubresauts. La vision de l'étranger sur la Tunisie se détériore. Un paysage terni qui laisse peu de chance à l'économie nationale à se relever et à sortir du gouffre. La situation vire à 180° et se complique davantage. A rappeler que les Etats Unis d'Amérique, se sont portés garants des dettes tunisiennes. Les Etats-Unis ont signé une garantie de prêt pour la Tunisie destinée à faciliter l'accès au marché du nouvel Etat démocratique. Une caution qui pourrait se terminer en dissolution. Maintenant et suite à ce cataclysme dont on aurait pu s'en passer, que reste-t-il déjà du malingre climat des affaires en Tunisie. Un lego peu réconfortant et non propice aux affaires. Qui songera désormais à se risquer pour investir en Tunisie ? Face à l'incertitude et aux défaillances sécuritaires, l'environnement économique ne peut en aucun cas évoluer. L'économie nationale est-elle endeuillée? Si oui, les gouvernants dits légitimes doivent soit assumer leurs responsabilités en agissant énergiquement pour être en mesure d'emmener la barque à bon port sinon accepter le jeu du « game over ».