L'Espérance a ramené un nul précieux de son déplacement au Congo. Précieux dans la mesure où la demi-finale retour sera abordée dans de bien meilleures conditions mentales. Toujours est-il que les joueurs sont appelés à garder toute la concentration requise d'ici le 20 octobre.
Des appréhensions infondées
Des appréhensions ? Elles sont venues de toutes parts bien avant le rendez-vous de dimanche dernier. Sauf de la part de Nabil Maaloul qui était plus que persuadé que l'équipe ira à Mazembe pour gagner ou à défaut pour ramener un score de parité. Ce qui fut fait dans les règles de l'art avec un ensemble « sang et or » visiblement bien préparé tactiquement, mentalement mais surtout physiquement. Pourquoi physiquement ? Pour la simple raison qu'aucune équipe n'aurait été en mesure de soutenir le rythme imposé par les joueurs adverses dans un match à double objectif pour les Congolais. Et là un grand coup de chapeau au staff conduit par Khalil Jbabli et chargés de la préparation physique des joueurs.
L'autre élément qui a tenu une place importante dans le nul ramené par les « Sang et Or » réside dans le dispositif mis en place par Nabil Maaloul. A commencer par la non titularisation d'entrée de Youssef Msakni, une décision qui a perturbé un tant soit peu Lamine Ndaye l'entraîneur du Tout Puissant Mazembe acculé à revoir sa copie tactique après avoir été mis au courant de la non titularisation de Y. Msakni.
Maturité tactique des « Sang et Or »
En alignant trois joueurs récupérateurs et Aouadhi en soutien de Njeng, l'entraîneur de l'Espérance de Tunis a vu juste dans la mesure où le 4-3-3 mis en place par l'entraîneur Ndaye a totalement échoué. Rares furent, en effet, les fois où Mputu et compagnie sont parvenus à inquiéter Ben Chérifia et une défense espérantiste qui n'a fait que rassurer au fil des minutes. Avec pour résultat final un match dont la plus grande partie (plus des deux tiers) s'est déroulée au milieu du terrain. Nabil Maaloul s'explique : « Il n'est pas dans les habitudes de l'Espérance d'évoluer de la sorte mais il ne fallait pas encaisser le moindre but. L'occasion m'est offerte pour féliciter mes joueurs pour ce match héroïque mais surtout pour avoir appliqué les consignes. Je reconnais que nous avons beaucoup souffert notamment en début de match. L'essentiel a été d'isoler leurs meilleurs attaquants, facteur qui nous a permis de garder notre cage inviolée ».
Nous laissons le soin aux techniciens de mieux commenter la prestation des « Sang et Or » ; nous nous limitons à dire qu'aucune équipe, autre que l'Espérance, n'aurait réalisé une prestation aussi rassurante. Le mérite de ses joueurs réside dans leur détermination de démontrer que lors de la finale aller de 2010 les conditions de séjour et l'arbitrage de Kokou ont largement contribué au 5 à 0 concédé par les « Sang et Or » .
Le plus dur reste à faire
La parenthèse de Mazembe est à oublier voire à fermer. La demi-finale retour se profile à l'horizon, c'est dans moins de deux semaines. D'ici là, l'Espérance aura à préparer ce rendez-vous, cette ligne droite menant en finale tout en étant convaincus que rien n'est encore joué, que tout reste à faire. Car les Congolais seront face à un quitte ou double en venant à Radés, Lamine Ndaye l'a bien fait remarquer au cours de son point de presse d'après match : « Nos chances restent intactes, nous sommes loin d'avoir abdiqué. Au match retour, l'Espérance sera acculée à marquer, donc à se découvrir pour prétendre aller en finale. Des espaces seront concédés et mes joueurs sauront en profiter ».
Mais déjà des préoccupations pour Nabil Maaloul qui ne pourra pas compter sur pas moins de sept joueurs tout au long de la présente semaine. Ben Chérifia, Hicheri, Chemmam, Traoui et Y. Msakni sont retenus en Equipe nationale en prévision de Tunisie- Sierra Leone de samedi prochain au même titre que Afful et Njeng convoqués respectivement en sélection du Ghana et du Cameroun. Toujours faut-il rappeler que le staff technique de l'Espérance a connu des situations similaires et qu'il s'en est sorti sans dégats.