Néjib Chebbi a pendant des années incarné l'espoir de voir l'opposition centriste tunisienne accéder au pouvoir et œuvrer à édifier un Etat démocratique et égalitariste. Au cours d'un débat organisé par l'Association Initiative Citoyenne de Hammamet sur la Tunisie après 23 octobre 12. M Chebbi s'est dit optimiste de ce compromis de la Troika qui a été trouvé sur la nature du régime politique qui sera défini dans la future Constitution et qui prévoit un régime politique mixte dans lequel le président sera élu au suffrage universel pour un meilleur équilibre des pouvoirs et au sein du pouvoir exécutif. Cette décision de la Troïka est le résultat des pressions sociales et politiques. Certes ajoute M Chebbi la date de tenue des élection doit être révisée puisque les élections présidentielles et législatives ne peuvent être tenues en même temps. Le 23 juin n'est pas réaliste du fait des examens et du début de la haute saison touristique. Notre société n'est pas fin prête à cette échéance. En plus cette période juillet coincide avec les vacances et le début du ramadan. D'où la nécessité de débattre ces suggestions de la Troïka à la Conférence de l'UGTT sur le dialogue national prévue aujourd'hui 16 octobre 2012, afin d'aboutir à un consensus national sur ces questions. Personnellement je suggère le déroulement de ces élections durant le printemps c'est-à-dire en mars ou en avril. Il faudrait trouver un compromis d'ici le 23 octobre si nous voudrons sauver nos acquis et notre économie car durant cette date, le pays a besoin d'une nouvelle légitimité pour gérer le pays et surtout de sécurité et de paix sociale pour faire booster l'investissement et le tourisme. Samira Ben Kaddour membre du bureau politique d'El Massar a estimé que cette proposition pourra être discutée lors du dialogue national organisé par l'UGTT, le 16 octobre, en présence de vingt partis qui auront chacun trois minutes pour présenter son projet. Cette initiative va permettre le règlement de toutes les questions en litige. Elle a appelé à prendre en compte l'intérêt du pays et rien d'autre pour débloquer une situation qui ne peut attendre. Prenant la parole plusieurs citoyens ont appelé à un compromis entre les différents courants politiques. Fatma Béchiou a précisé que l'initiative du Troika n'est pas rassurante et il est temps d'en finir avec l'écriture de la constituante si nous voulons avancer et organiser des élections démocratiques. Noureddine Fessi a exigé la neutralité de l'administration car la Troïka a passé sous silence les questions cruciales telles que l'impartialité de l'administration et la dépolitisation des ministères de souveraineté. Daly Mankai a appelé à une révision du découpage électoral étant la nouvelle répartition de la population et du nombre des électeurs et s'est interrogé sur l'avenir du front Nida Tounes-Jamhouri et El Massar.Halima Ben Helima s'est posée une question sur la non coalition entre El Massar et El Jamhouri et là Néjib Chebbi a estimé que le parti El Jamhouri attendait la décision d'El Massar depuis le 2 avril. Kamel Massoud a insisté sur la dépolitisation des ministères de souveraineté et les pressions exercées par le parti au pouvoir sur l'administration. Salem Guidiche a défendu le modèle moderniste de la société tunisienne qui dit-il il faut le sauvegarder pour nos futures générations. Faycal Marhbène s'est dit inquiet de la situation actuelle et s'est demandé sur les perspectives d'avenir en Tunisie et là Ahmed Bettaieb a insisté sur la mobilisation de toutes les forces du pays pour gagner les prochaines élections et ceci en dépolitisant les ministères de souveraineté. M Néjib Chebbi devait tranquilliser les présents « Malgré ce ton de pessimisme, je demeure optimiste parce que je commence à voir le bout du tunnel. Les tunisiens refusent cette situation. Le plus important c'est que nous nous unissons autour d'un projet moderniste et démocratique » et Fethi Degiuche porte parole d'Initiative Citoyenne devait clôturer ce débat en appelant tout le monde à occuper le terrain et être fin prêt pour les prochaines échéances