Quatre vingt dix minutes séparent l'Espérance de Tunis de la finale de la coupe africaine des clubs champions, la seconde d'affilée en cas de qualification. Un match que les « Sang et Or » s'apprêtent à aborder plus que jamais convaincus qu'ils ont les moyens de franchir l'obstacle du T.P Mazembé, une des meilleures équipes du continent africain de ces dernières années de par la qualité des joueurs que le richissime président du club recrute chaque année à coups de centaines de milliers de dollars. Concentration, discipline tactique et esprit de groupe Ce soir dans un stade de Radès qui n'acceptera que 25000 supporters, l'Espérance est acculée à se surpasser pour faire tomber un onze congolais dont les responsables ne reculent devant rien pour s'entourer de toutes les mesures menant vers la victoire. Parmi ces mesures l'arbitrage figure en premier lieu sinon comment expliquer ces demandes régulières de changement d'arbitres à la recherche d'un nouveau Kokou de triste mémoire. Les joueurs de l'Espérance sont avertis : rester concentrés, disciplinés, solidaires mais surtout ne répondre à aucun moment aux provocations auxquelles leurs homologues congolais sont passés maîtres. Il reste à souhaiter que Badara Diata restera neutre et oubliera le temps que durera la rencontre qu'il ne fait pas partie du même pays que Lamine Ndaye l'entraîneur sénégalais du T.P Maembé. S'attendre à tous les scénarii Les consignes de Nabil Maaloul à ses joueurs ont été claires : oublier le nul ramené de l'éprouvant déplacement du Congo et empêcher l'adversaire de marquer. Dans lequel cas la suite du match sera fort préoccupante. La finale retour contre ce même Tout Puissant ( 1 à 1 ) en décembre 2010 est encore présent dans les esprits. D'autant plus que les co-équipiers de Mputu affichent les mêmes ambitions, leur arrogance de surcroît. Et quoiqu'on dise, personne n'est en mesure de discuter leurs qualités, leur football technique, et leurs capacités à défier tout adversaire même s'il s'agit du champion d'Afrique sortant. La dernière séance d'entraînement d'hier a sûrement permis à l'entraîneur de l'Espérance de Tunis d'avoir une idée sur la composition de la formation rentrante et le dispositif mis en place pendant la préparation outre les différents scénarii que peut rencontrer l'équipe en cours de jeu, scénarii auxquels Nabil a certainement tenu compte. Cela étant, il ne faut pas s'attendre à des changements notables dans la formation rentrante, les joueurs incontournables seront là, joueurs appelés à conserver toute leur sérénité. Formation probable : Ben Chérifia – Sameh Derbali – Chemmam – Hicheri – Ben Mansour – Mouelhi – Traoui – Ragued – Afful (Blaïli) – Youssef Msakni – Njeng. Les 25 mille billets épuisés Non que le stade de Radès fera le plein, mais c'est pour dire que les 25000 billets mis en circulation ont été écoulés selon les organisateurs. Jusqu'à hier en fin d'après-midi, on continuait, néanmoins, à chercher à acquérir ce sésame, à prix fort s'il le faut. L'Ambassadeur d'Egypte au Parc B Visite impromptue jeudi après-midi de M. Aymen Mouchrifa ambassadeur d'Egypte à Tunis au complexe Hassan Belkhodja. Il a assisté à une bonne partie de la séance d'entraînement aux côtés de Lassad Sarraï et Abdessatar Mabkhout. L'ambassadeur égyptien a tenu à mettre l'accent sur les liens étroits qui unissent les deux peuples non sans manquer de souhaiter bonne chance aux Sang et Or » dans sa demi-finale retour de cet après-midi. Billets exigés Avis aux supporters qui occuperont les loges et qui se feront accompagner par leurs enfants. Ces derniers doivent être munis d'un billet d'accès au stade de Radès, billet à acquérir dans un des guichets d'El Menzah. Les médias en force La cellule de presse de l'Espérance n'a pas chômé ces derniers jours pour répondre aux demandes émanant des médias désireux de couvrir la demi-finale de cet après-midi. Pas moins de 200 badges ont été remis aux journalistes de la presse aussi bien écrite que parlée et télévisée. Présence de dix journalistes ayant accompagné la délégation du TP Mazembe et trois confrères allemands. Nabil Maâloul «Vigilance» Le point de presse de Nabil Maaloul n'a pas été aussi long que d'habitude. A preuve : quatre confrères, ils étaient pourtant nombreux comme d'habitude, lui ont demandé la parole. C'est que la presse sportive et parlée a déjà interviewé l'entraîneur « sang et et or » en cours de semaine lui posant les questions qu'on a l'habitude de poser lors d'un point de presse aussi important que celui d'hier. Questions auxquelles il a répondu sans détour. Sauf celles ayant trait à la formation rentrante et c'est légitime. Nabil Maaloul a évoqué en gros les difficultés que ne manquera pas de rencontrer l'Espérance devant un TP Mazembe qu'il a dit respecter. Il n'a pas manqué d'évoquer le nul ramené de la demi-finale aller, le genre de score piège pour son équipe. Celle-ci va pouvoir disposer d'un effectif auquel il ne manquera que Iheb Msakni. Afful tout comme Auouadhi ayant rejoint le groupe. Pour l'entraîneur « sang et or », enfin, il faudra à l'Espérance marquer tout en évitant d'encaisser. Comment ? En pratiquant le football que les joueurs ont l'habitude de pratiquer mais surtout rester vigilants sur les contres. Arbitrage africain Les dessous d'un changement Les responsables du TP Mazembe ont de tout temps cherché à semer le doute dans les esprits. Dernière trouvaille : la parenthèse accusant leurs homologues de l'Espérance d'avoir tout mis en œuvre pour empêcher l'avion transportant la délégation de l'équipe d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport de TunisCarthage. Pour quelle raison, allez savoir ? Quelques jours auparavant, ces mêmes responsables n'ont pas hésité d'exiger de la CAF le changement de l'arbitre Gassama Bakary, désigné pour diriger la demi-finale retour de cet après-midi à Radès. Sous prétexte que ce dernier a eu à diriger à quatre reprises les rencontres impliquant l'Espérance de Tunis. Et que cette désignation a été l'œuvre de Tarek Bouchamaoui président de la commission d'arbitrage de l'instance africaine et...ex-membre du Comité directeur de l'Espérance ! Et la CAF de répondre positivement au vœu des Congolais en remplaçant l'arbitre gambien par... Badara Diata qui est de la même nationalité (sénégalaise) que Lamine Ndaye, l'entraîneur du T.P. Mazembe. De faux prétextes Or, Tarek Bouchamaoui n'a jamais fait partie d'un quelconque Comité directeur de l'Espérance de Tunis et qu'il n'est pas le seul è désigner les arbitres, il fait partie, au sein de la CAF, d'une commission d'arbitrage composée de plusieurs membres. Et d'un. Ensuite en passant en revue la liste des arbitres ayant dirigé, les rencontres de la phase des poules, nous relevons que Gassama Bakary a dirigé un match impliquant l'équipe congolaise (6ème journée) et un autre impliquant l'Espérance de Tunis (1ère journée). Avancer le nombre de quatre matches de l'EST dirigés par Gassama Bakary est synonyme de manipulation, propre aux responsables du TP Mazembe, celle d'induire en erreur et de semer le doute dans les esprits. Et de deux. Ceci sans omettre d'ajouter que ces mêmes responsables ont souvent intervenu dans les désignations des arbitres, récusant tout arbitre tunisien ( Sélim Jédidi à deux reprises) et Doué Noumendiez tout dernièrement. Sans oublier, enfin, d'évoquer les 10000 dollars proposés à l'arbitre égyptien Yasser Abderabbou à la veille de la rencontre Simba - TP Mazembe. Un geste qui n'a pas eu, malheureusement, de suite. Pire quand on sait que l'arbitre égyptien a été sanctionné pour avoir divulgué sa mésaventure à la presse.