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«Oui, Al Qaida existe bel et bien au Maghreb... Et nos intérêts priment dans la région» Conférence du général Ham commandant des forces américaines en Afrique ‘'AFRICOM''
«La Tunisie ne nous a pas demandé de sécuriser ses frontières... Mais ...» Et si l'extrémisme montait au créneau et qu'El Qaida pointait son nez au Maghreb arabe et que le bilan de l'extrémisme s'alourdissait... Les USA s'y penchent. Le général américain Carter F. Ham qui visite la Tunisie le 12 novembre en l'honneur des soldats américains décédés et enterrés en Tunisie pendant la seconde guerre mondiale en discute avec ses homologues tunisiens. A l'ordre du jour de ses rencontres, le Général Ham qui est aussi le commandant des forces américaines en Afrique «AFRICOM», un débat considéré sur les moyens de combattre l'extrémisme qui sévit au Maghreb arabe.
Cette fois, il est question de la sécurité du pays de l'Oncle Sam qui inquiète les Américains depuis l'attaque de l'ambassade américaine en septembre dernier et l'assassinat de l'ambassadeur américain à Benghazi. On ne badine pas avec les intérêts des U.S.A. et le Général Carter F. Ham, ne pouvait pas mieux se faire comprendre : «Ce sont nos intérêts qui priment dans la région ». Il ne le répètera pas assez, également, pour expliquer que les USA sont pour le moment dans une logique de partenariat avec les pays qui accueillent leurs représentations diplomatiques. Compris ?
El Qaida au Maghreb arabe existe bel et bien
Et qu'en est-il de l'avenir du printemps arabe qui ne l'est pas resté pour autant ? Qu'en est-il de la sécurité des contribuables sous nos cieux ? Est-ce que les solutions militaires passent avant tout ? Les journalistes présents ne se font pas prier en fait pour poser les questions qui peuvent déranger les certitudes de nos amis les responsables américains. « Est-ce que les USA vont présenter des excuses au peuple irakien qui a subi une guerre jugée injuste, Général Carter, vous qui avez participé à la guerre contre l'Irak, aujourd'hui meurtri ? » La question du journal Le temps ne paraît pas déranger les certitudes de notre interlocuteur qui croit dur comme fer que « Les Irakiens sont actuellement dans une situation meilleure même s'ils vivent quelques difficultés. » le Général ajoute en ce sens « Il n'y a pas de quoi présenter des excuses. » Et qu'en est-il de notre gouvernement qui semble traiter avec les contribuables en usant et abusant de la politique de la main de fer dans un gant de velours ? La question nous brûle les lèvres en un temps où le torchon brûle entre le gouvernement et l'opposition en un temps où les violences politiques montent en flèche et la sécurité du contribuable est en fort repli. Général Carter F. Ham en visite en Tunisie le 12 novembre a, en effet, eu des rencontres avec ses homologues tunisiens du ministère de la Défense. Une question M. Ham : « Où commence le rôle des U.S.A. dans notre pays, quand et comment ? Et quand est-ce que l'on parle d'ingérence dans notre vie politique ? »
Notre interlocuteur qui parle d'un partenariat militaire entre les deux pays laisse entendre que la coopération sécuritaire entre la Tunisie et les Etats-Unis date de très longtemps et qu'elle porte sur l'armement et la formation des militaires tunisiens. Répondant à une autre question du journal Le Temps, Général Ham dément que son pays ait été sollicité par la Tunisie pour intervenir militairement pour sécuriser nos frontières. Dans la foulée, il ajoute que la sécurité des zones frontalières est primordiale pour combattre les forces extrémistes dont El Qaida du Maghreb dont il confirme l'existence en expliquant qu'elle représente un danger pour les gouvernements en place. Message reçu.
Qu'en est-il de la situation qui empire au nord du Mali où des forces obscurantistes ont pris d'assaut le pouvoir ? Le Général Carter a signalé que la situation n'est pas encore claire dans ce pays, mais a tout de même déclaré que la Tunisie n'est pas sans être concernée par cette question.
Sauf que notre interlocuteur demeure convaincu « Evincer l'extrémisme n'est pas tributaire d'une intervention militaire. Il faut plutôt éradiquer à la source le problème en misant sur le progrès économique, et par la promotion de la santé et de l'éducation dans ces régions. » dit-il.
Il a noté, pour rester dans ce même ordre d'idées, que son pays a réservé une enveloppe de 4,5 millions de dinars déboursée au profit des Tunisiens pour financer des projets humanitaires.
Jusque-là on n'a pas encore vu le résultat de ce partenariat. Et tant que nos enfants, nos têtes brunes qui vivent dans les régions reculées du pays, empruntent le chemin de l'école pieds nus et tant que certains d'entre eux n'ont pas la chance de se nourrir et de s'habiller dignement comme leurs semblables dans d'autres pays du monde, GI de l'armée américaine, on n'a pas besoin de vos services.