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L'amour assassin
«Ferveurs» gouvernementales
Publié dans Le Temps le 06 - 12 - 2012

Décidément, notre gouvernement providentiel affirme de jour en jour qu'il est, réellement, le plus puissant de tous les temps. Son imagination fertile se vérifie dans tous les domaines, il a su trouver les solutions adéquates à tous les problèmes :
les diplômés chômeurs sont recrutés dans la cueillette des olives, et ainsi le chômage fut absorbé, les familles des martyrs et les blessés de la Révolution sont réconfortés par la série des procès qui les laissent bercer l'espoir d'être, un jour, dédommagés, notre dignité nationale, l'un des slogans de la Révolution, est, superbement, recouvrée grâce au soutien inconditionnel de Qatar sœur qui nous prodigue les conseils et nous indique la meilleure voie qu'il faut emprunter pour préserver notre souveraineté, les libertés sont concédées, puisque la presse est démuselée et les citoyens sont libres de manifester et les régions déshéritées sont, enfin, bien nanties en gaz lacrymogène et chevrotine. Elles n'auraient plus à se plaindre de l'indifférence des autorités, puisqu'elles ont, enfin, leur part du budget. Notre gouvernement, qui est responsable de notre destinée et qui sait, donc, ce qui nous sied est le seul à décider où il faut le dépenser, pour les uns, dans les armes, pour les autres, dans des projets. Cela dénote un savoir-faire exemplaire, car toutes les régions n'ont pas les mêmes besoins à satisfaire.

Les gardiens de la paix
Notre gouvernement légitime innove en tout pour que la rupture avec le régime déchu soit bien nette, aucun domaine n'est épargné y compris les fêtes. Cette du 9 Avril était animée par les « défenseurs » de la Révolution qui ont prêté main forte à la police désarçonnée par les fouteurs de troubles, les résidus du RCD et la gauche contrerévolutionnaire qui exécutaient des agendas étrangers. Ils ont administré une bonne correction à ces intrus qui voulaient gâcher la fête en défilant sur l'avenue Habib Bourguiba, interdite à la circulation, au lieu au lieu du 9 Avril, le lieu commémorant l'événement et où se sont rassemblés les sages de « Ennahdha ». Forts de cette expérience en matière d'organisation, ces derniers ont, une fois encore, fait preuve de clairvoyance en décidant de se charger des festivités de la 60ème commémoration de l'assassinat de Farhat Hached et ce en s'armant de massues pour imposer l'ordre et éviter que les syndicalistes ne procèdent à une manœuvre déstabilisatrice et ne sèment le trouble comme à l'accoutumé.

Le rafraîchissement de la mémoire
En réalité, il faut avoir de la profondeur dans l'esprit pour pouvoir sonder et appréhender dans sa vraie dimension la philosophie de « Ennahdha » dans sa façon de célébrer la mémoire de nos martyrs. Fêter nos fêtes nationales dans le sang est une manière de sa part de rafraîchir la mémoire des vieux d'entre nous, frappés d'amnésie, et de faire vivre les événements par la nouvelle génération pour qu'elle puisse se représenter avec précision ce que nos héros nationaux ont enduré. En effet, être malmené par la police et la milice et subir des préjudices nous font ressentir les souffrances qu'ils ont ressenties, le spectacle du sang qui coule nous rappelle celui des martyrs du 9 Avril 1938 et celui du 5 Décembre 1952. La couleur rouge nous unit tous et transcende le temps en fusionnant le présent et le passé comme le fait notre drapeau national, symbole de notre solidarité.
C'est dans ce contexte qu'il faut placer l'œuvre très louable des « gardiens » de la Révolution de mardi dernier à la place Mohamed Ali. C'était un acte d'amour mal compris et mal interprété par les médias de la honte qui pêchent dans des eaux troubles en les campant devant l'opinion comme étant des milices, eux les amoureux de la patrie, les révolutionnaires-nés. A chacun sa façon de faire la fête et d'aimer, l'amour peut, parfois, tuer...


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