La Fédération tunisienne des agences de voyages tiendra à partir d'aujourd'hui son assemblée évaluative à Hammamet, non seulement pour exposer ses préoccupations mais également pour formuler des propositions visant à mieux fédérer les structures et à impulser une nouvelle dynamique au secteur, le but étant de garantir sa pérennité et d'en améliorer le rendement en cette période difficile. La première journée sera marquée par la tenue d'ateliers thématiques sur le tourisme réceptif et la Omra notamment. Au cours de la deuxième journée, et outre la présentation des rapports moral et financier, plusieurs grands dossiers seront débattus, dont le nouveau cahier de charges de la profession, les futures négociations sociales ainsi que la création de la Confédération du Tourisme. Cette assemblée est une opportunité pour discuter avec les voyagistes sur le problème du tourisme intérieur, la problématique de la caution ONTT ainsi que celle en rapport avec la limitation du kilométrage autorisé pour les excursions touristiques qui touche aux agences spécialisées dans le transport terrestre et l'Outgoing touché de plein fouet par la décision de la Banque centrale de Tunisie de plafonner à 10 MD l'enveloppe destinée à l'Inclusive Tour. Les billettistes ont aussi des soucis. Ils auront à faire face aux nouvelles conditions draconiennes posées par l'IATA (l'Association internationale du transport aérien) qui a révisé à la hausse les cautions bancaires. Les agences spécialisées dans le tourisme d'affaires et de congrès (MICE) sont confrontées de leur côté à l'abandon par les entreprises étrangères de la destination Tunisie pour l'organisation de leurs événements professionnels au vu du climat global qui règne dans le pays. La Omra et le hajj souvent mal organisés seront débattus par les spécialistes des voyages aux Lieux Saints. Tous ces problèmes et bien d'autres risquent de nos jours à mettre en péril la santé financière de tout un secteur et de ceux qui y travaillent. Les solutions existent pourtant mais leur mise en application demeure tributaire du bon vouloir de l'administration du Tourisme et celle du Transport notamment. Encore faut-il qu'elles aient la moindre considération pour les employés du secteur. Au sein de la FTAV, on est cependant déterminé à faire entendre la voix d'une profession qui constate avec amertume que certains problèmes n'ont pas été résolus. La présence de ces professionnels ce week-end est plus qu'indispensable pour parler de leurs préoccupations et proposer des solutions urgentes pour booster ce secteur en crise