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Les «milices»... ce mal de trop !
Mémoire du temps présent
Publié dans Le Temps le 11 - 12 - 2012

Par Khaled Guezmir - On parle de plus en plus ces derniers temps de «milices» sans savoir trop ce que c'est. L'histoire peut nous éclairer pour faire la différence entre un corps d'armée rétribué au temps de l'antiquité et un corps para-militaire ou civil, que les partis dominants ou totalitaires chargent de certaines missions de «police».
Aristote, ancien conseiller du tyran Hermias avant de rejoindre la Cour de Philippe de Macédoine, père d'Alexandre Le Grand, conseillait aux Rois de ne pas trop compter sur la «milice» pour défendre le pays.
L'armée qui se confondait aussi avec la police doit être levée parmi les citoyens en âge de combattre et qui appartiennent plutôt à la classe moyenne... pourquoi, explique Aristote... parce que la classe moyenne qui possède la terre est la vraie gardienne de la patrie !
Machiavel, en 1515, mettait aussi en garde Laurent de Medecis contre le recours à la « milice » pour défendre le royaume parce qu'ils n'ont pas du principes et sont capables de trahir le « prince » et se placer de côté des plus offrants !
Depuis l'humanité a connu toutes sortes de « milices », mercenaires au service des idéologies les plus contradictoires.
Staline avait ses milices, Hitler aussi, et même Pétain, le patron du gouvernement de Vichy, avait les siennes dénommées « la milice française » pour réprimer la Résistance contre le fascisme.
Les extrémises qu'ils soient de droite ou de gauche, toujours au nom de ce qu'ils croient être la « voie du salut » des nations ont tous usé et abusé de ces formations endoctrinées pour la « bonne cause » (sic) celle de mener les peules de la terre vers le Paradis même contre leur gré ! Que dire alors quand il s'agit de mouvements extrémistes religieux ! C'est encore pire parce qu'ils se croient chargés d'une mission divine pour corriger la damnation humaine et nous éviter l'enfer.
Mais l'humanité a fait entre temps beaucoup de progrès. La deuxième guerre mondiale, la défaite des fascismes d'Occident et d'orient, et la fin de l'Empire soviétique ont ouvert la voie de l'institutionnalisation des systèmes politiques et de l'Etat de droit.
Désormais, on reconnaît, une nation avancée et évoluée à ses institutions et aux mécanismes qui permettent la participation politique, la paix civile et l'alternance pacifique au pouvoir.
La « stabilité » d'un pays ne veut pas dire l'éternisation d'un régime ou d'un système, qui pour durer, se doit de réprimer et de casser toute opposition à ses idées... quand il en a !
L'immunité des systèmes et leur persistance est conditionnée par leur capacité à se faire « accepter » par le corps social.
C'est, donc, ce concept d'acceptabilité sans contrainte ni terreur qui donne, aujourd'hui, à un gouvernement politique sa légitimité.
La Tunisie d'aujourd'hui est confrontée à ce choix essentiel entre l'institutionnalisation de l'Etat de droit et le gouvernement imposé par la terreur des « milices ».
Se croire doté d'une mission divine ou sociale «révolutionnaire » pour nous conduire au paradis des fanatiques religieux, ou à la cité des fins de Platon, relève de la psychiatrie.
La Tunisie a besoin de raison, de pragmatisme et d'humilité.
Si la Nahdha est si puissante et si populaire, pourquoi a-t-elle besoin de ces « ligues de protection » de la Révolution. Elle peut aisément s'en passer et aller à nouveau aux urnes en toute confiance. Mais, si elle est sujette au doute, et fragilisée par une politique désadaptée aux exigences du pays, elle se doit de réviser sa stratégie plutôt que de « casser » l'UGTT et ses adversaires politiques par une violence d'un autre âge. Les acteurs éveillés de la Nahdha doivent comprendre que les « milices » ne peuvent plus lui assurer le contrôle social et encore moins « l'acceptabilité » et l'amour d'un peuple assoiffé de liberté et de paix sociale.
L'UGTT, comme Nida Tounès, comme l'opposition démocratique et moderniste peuvent être des partenaires différenciés certes, mais, pas des ennemis.
Le monde a changé et le système politique avec. Aujourd'hui, le gouvernement n'est pas l'Etat et même l'Etat n'est plus le seul paramètre du système politique. Les analyses systémiques modernes prouvent que les systèmes politiques sont des totalités où toutes les composantes sont en interaction et par conséquent complémentaires.
Ces composantes sont le gouvernement, les autres pouvoirs, l'Etat (entendez l'administration), les partis politiques, l'opposition, les groupes de pression, les syndicats, les médias etc... etc...
Elles sont toutes en fonctionnement dynamique et dépendent les unes des autres.
L'équilibre d'un système, la stabilité politique et la paix sociale sont la synthèse dynamique de cette complémentarité.
Pour être plus simple, aucun gouvernement au monde même «élu de Dieu», ne peut plus gouverner seul. Il doit composer avec toutes les composantes de la société interne et même internationale !
Y a-t-il un chef à la Nahdha pour nous entendre, éviter le pire à ce pays et dissoudre ces «milices» !
Place aux institutions... Place à la paix sociale et des cœurs !


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