La déroute très lourde des Gabésiens samedi dans leurs murs devant une Etoile amoindrie par plusieurs absences était quelque part programmée. Non que la différence technico-tactique entre les deux écuries en présence ait été très grande expliquant à elle seule ce Waterloo humiliant. Non que les conditions de préparation pour ce match des locaux aient été mauvaises et bancales. Non que les primes substantielles n'aient pas été promises par le président en cas d'un bon résultat. Où en serait le mal alors ? Tout simplement dans la tête des joueurs voilà tout. Mentalement, ils se sont pris trop au sérieux, ont pris la grosse tête convaincus qu'ils appartenaient désormais à une pointure supérieure de tous leurs concurrents de la poule et que le play-off était déjà en poche. Que dire alors quand l'adversaire du jour se présentait à Gabès fortement amoindri, traumatisé au plus profond de lui-même par la cuisante défaite essuyée à Monastir et gagné par le doute, la peur de décevoir encore une fois avec un entraineur aux abois sur la sellette cherchant par tous les moyens à sauver sa tête mise à prix par le tout Sousse ? Dans cette approche par trop simpliste, les jeunes gabésiens passant outre les recommandations et mises en garde itératives de Robertinho oublièrent qu'un grand club ne perd pratiquement jamais deux fois de suite même amoindri et en déplacement, et que sa réaction serait fulgurante. Ce fut le cas et les sudistes en firent l'amère expérience. Maintenant avec cette trêve salutaire qui se pointe, ils doivent se remettre au travail et surtout gagner en humilité, revoir leurs ambitions démesurées et dévorantes à la baisse en ne se concentrant dans l'immédiat que sur l'objectif primordial pour l'heure : Assurer leur maintien parmi l'élite ce qui n'est pas peu avouons-le.