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La culture au service du développement
« KolnaFen@Testour » :
Publié dans Le Temps le 03 - 01 - 2013

Testour, ville romaine, est très connue par ses figures célèbres de la chanson tunisienne comme celle de la grande Habiba Msika ou le célèbre Liahou Mimouni. Testour, un village un peu oublié du Nord de la Tunisie, si riche en mémoire et en civilisation ; un poème de nostalgie, un parfum de fleur d'orangers, une légende andalouse qui renaît chaque jour au bruit des moteurs à eau...
" C'est dans ce cadre que s'inscrit «KolnaFen@Testour » , une appropriation du territoire pour un projet de vie, une politique du bien vivre et du vivre en commun et une valorisation des spécificités patrimoniales et actuelles pour la construction d'un futur meilleur. « KolnaFen@Testour » est un programme de développement par la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel de Testour, au bénéfice des populations locales permettant aux voyageurs d'aujourd'hui et de demain, de découvrir la beauté majestueuse de ses paysages andalous et de rencontrer ses peuples dans toute leur diversité.
En découvrant les modes de vie et les aspects méconnus de l'histoire de ces peuples, les habitants de Testour peuvent jouer un rôle majeur dans la promotion et la sauvegarde de l'histoire, de la mémoire et du patrimoine culturel de leur ville. Le tourisme de découverte, par les emplois et les revenus qu'il génère, peut ainsi permettre à la population de cette cité de trouver eux-mêmes les voies de leur propre développement, de maintenir en vie une culture unique dont la fragilité n'a d'égale que la richesse.
L'action comme nous l'explique, Emna Mnif, présidente de Kolna Tounes est celle de la valorisation des éléments structurants de la Cité autour desquels une activité économique peut éclore et un projet de vie et des perspectives de bien être se dessiner. Le fil conducteur sera la réalisation de films-repérages, de films-interviews, de films-événements de la vie de la Cité... la conception d'affiches sur les différents territoires et la création d'un site web sur la Cité par les étudiants de l'Institut Supérieur des Technologies du Design. L'image captée, fixée ou en mouvement, relatée ou imaginée est le liant pour une action cohérente de promotion de la Cité avec toutes ses composantes et dans différents territoires.
L'action de "KolnaFen@Testour" s'inscrit dans le cadre d'un projet de réappropriation d'un patrimoine négligé depuis des décennies, ce patrimoine réconcilie le Tunisien avec son identité, une identité bafouée depuis quelques années, une identité "violée" depuis quelques mois. Qui n'a pas la nostalgie d'une époque que, parfois, nous n'avons connue qu'à travers les récits de nos parents, grands-parents et les anciens du quartier .L'apport de chacun d'entre nous est important et précieux, quelle que soit sa valeur. C'est une pierre ajoutée à l'édifice de ce pays que nous chérissons ! » Le coup d'envoi de cette première action a été donné le 26 décembre avec - ravalement des façades des rues historiques de la ville dans les couleurs "patrimoniales : blanc et bleu", promotion des produits des tisseuses traditionnelles de Testour, vernissage de l'exposition de peinture à « Dar Habiba Msika et démarrage du tournage des films documentaires et interviews.
Cette action se poursuivra du 7 au 10 février 2013 avec le démarrage du chantier apprentissage de fabrication de la tuile et briques de Testour pour des élèves en formation professionnelle et apprentis, la poursuite du tournage des films – documentaires : « Testour après », la visite de 4 villages autour de Testour, la projection des films 3D pour enfants et des consultations médicales gratuites.
Ainsi, la mise en valeur du patrimoine culturel devient un moyen de lutte contre la pauvreté par la mise en place d'un micro entrepreneuriat basé sur l'exploitation durable de la richesse culturelle et des Ecoles Chantiers qui constituent un système novateur d'insertion professionnelle de jeunes exclus à travers la formation pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel. Dans ce cadre, des travaux pratiques et des interventions sur les biens patrimoniaux constituent les composantes principales de la formation des jeunes


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