J'ai très souvent ici, sur ces colonnes du Temps (qui court ?), parlé du Sage et de la Sagesse. Je tiens à répéter que le philosophe que certains ont la gentillesse de voir en moi (du moins mes cadets et mes anciens élèves et étudiants) est loin d'être le Sage. S'il est réellement philosophe, il doit demeurer à jamais en-deçà de Sophia et se contenter de l'approcher sans jamais prétendre l'atteindre, encore moins siéger en son nom dans un quelconque " comité ". Soit ce beau conte de sage à offrir de bon cœur à M. Jébali, Sage des Sages pour quelques jours : Il était une fois un de ces amants de Sophia, l'inatteignable princesse Sagesse, discutant de choses et d'autres avec son roi : " Qu'y a-t-il donc de plus fort, de plus haut, de plus riche et de plus puissant qu'un roi ? " -- " Rien ", répond le roi. -- " Eh, ben, dit le Sage, je suis ce rien, Votre majesté ! " Heureux tous les riens qui resteront toujours au-dessus des rois