Personne ne peut nier que la violence s'est bien installée dans notre pays juste après la révolution. De la violence verbale, puis celle physique, pour aboutir à l'assassinat, le pas a été très vite franchi, plongeant notre pays dans une turbulence de violence aveugle dont les conséquences restent imprévisibles. D'ailleurs l'assassinat de Chokri Belaïd n'a fait qu'accentuer les craintes de recrudescence de tels actes et pouvant aller jusqu'à des opérations terroristes criminelles en Tunisie et particulièrement à la capitale. A ce titre les services de renseignements militaires et sécuritaires ont attiré l'attention du département de l'intérieur sur les risques d'opérations de sabotage dans le pays et aux environs des grandes galeries marchandes. Les groupuscules appartenant à Al Qaïda sont mis en cause et les dernières découvertes de caches d'armes ne font que confirmer cette hypothèse. D'ailleurs de nouvelles dispositions sécuritaires ont été prises par les espaces commerciaux, tels que Carrefour ou Géant. Les agents de sécurité stationnent devant les portes d'entrée avec un détecteur d'armes à la main, prêts à intervenir pour fouiller toute personne suspecte. A cela il faudrait ajouter que la présence des militaires aux alentours des deux plus grands hypermarchés implantés chez nous, a été largement renforcée dans la discrétion la plus absolue. Des dispositions qui rentrent dans le cadre de la prévention, mais qui visent aussi à tranquilliser les clients.