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Michael Haneke : au fondement de l'humanité
Clôture du cycle Haneke au Cinémadart
Publié dans Le Temps le 03 - 03 - 2013

Le Cinémadart vient de clôturer un cycle de quatre films du réalisateur autrichien Michael Haneke. Parallèlement à la programmation régulière d' « Amour », on a pu voir, « Le ruban Blanc », palme d'or à Cannes en 2009, « Funny Games » réalisé en 1997 et « Caché » film de 2005. Michael Haneke est sans conteste le cinéaste de l'année.
« Amour « son dernier opus lui a permis de rafler des récompenses majeures là où il est passé. Palme d'or à Cannes en 2012, récipiendaire de cinq Césars le mois dernier, Oscar du meilleur film étranger il y a quelques jours, « Amour « fait l'unanimité autour de lui et Haneke se retrouve à soixante et onze ans au firmament du cinéma mondial. Cinéaste touche à tout, diplômé de philosophie et d'art dramatique, il commence par s'essayer à la critique cinématographique, avant de faire de la mise en scène pour le théâtre. Après un passage par la télévision, Haneke réalise en 1989 à quarante-sept ans , Le « septième continent », son premier long-métrage pour le cinéma.
Entre 1989 et 2012, le réalisateur autrichien signera onze films, il est depuis « FunnyGames » (1997) régulièrement en Compétition officielle à Cannes avec à la clef deux palmes d'or (en 2009 et en 2012). A travers les quatre films qu'il nous a été donné de voir au Cinémadart, Haneke pose un regard froid et sans concession sur l'humanité pour en sonder les maux, le refoulé et la déréalisation dont sont coupables les médias. Ses scénarios installent d'emblée le drame qui se présente comme une fatalité qui s'abat sur une communauté (Le ruban blanc), dans un couple (Caché et Amour) ou dans une famille ( Funnygames). Ce qui s'apparente à un sort du destin laisse petit à petit place à une investigation au cours de laquelle le cinéaste met à nu la culpabilité que le drame masque et la responsabilité qui en découle (individuelle et collective). Sur ce plan « Caché » et « Le ruban Blanc » sont deux films qui dialoguent en dépit des dynamiques contraires qui semblent les travailler : La faute originelle et son surgissement improbable dans « Caché » qui fera progressivement glisser ce film du thriller psychologique à la réflexion sur l'histoire et la mémoire. Le hors-champ de la barbarie ou ce qui en constituerait le fondement dans le « Ruban Blanc », un film dont les événements se déroulent entre 1913 et 1914, qui démonte les mécanismes de pouvoir à l'œuvre dans une société hiérarchisée génératrice d'une violence symbolique qui traverse toutes ses institutions en engendrant une contre-violence sourde et anonyme qui finit par la gangréner. Les petits diables du « Ruban Blanc » seront vingt ans plus tard les serviteurs zélés du nazisme, ceci menant à cela. Si dans « Caché » le personnage principal s'est arrangé avec son passé en le refoulant, «Le ruban blanc » dans un contexte totalement différent expose cette culpabilité en en suggérant l'horizon probable vingt ans plus tard. Implanté dans le monde d'aujourd'hui, « Funny Games » interroge la violence gratuite et ses mécanismes. Une famille tranquille se retrouve otage d'un duo de jeunes désœuvrés issus de la bourgeoisie. Les jeunes se délectent de la torture qu'ils font subir à la famille dont le seul crime aura été de se retrouver au mauvais endroit, mais cette violence est désamorcée puisqu'elle est elle-même mise en abyme, les deux jeunes jouant à torturer comme dans un mauvais Reality-show. (A suivre)


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