La rencontre mettant aux prises les cabistes à leurs valeureux adversaires libyens était appréhendé par les deux écuries en présence avec des objectifs différents. Les frères libyens forts de la parité « positive » arrachée voilà 15 jours à Radès (1-1) avaient deux alternatives à défendre et à envisager : Se cantonner derrière à la recherche d'une parité blanche tout en préservant le score de la première manche qui les aurait qualifiés, ou se hasarder devant pour tenter d'achever définitivement les bizertins et les mettre hors d'état de nuire. De facto, ils se sont mis à gamberger dans leur tête avec des idées peu claires ne sachant plus sur quel pied danser. Pour les nôtres, la donne était on ne pouvait plus claire : Inscrire des buts, vaincre ou à défaut partager les points mais avec un score plus large que ce (1-1) de l'aller. Un avantage mental énorme pour les bizertins qui parurent savoir exactement ce qu'ils avaient à faire en plus de leur tenue athlétique meilleure. Le match officiel dans les jambes disputé contre l'OB leur a conféré plus de rythme et de compétitivité contrairement à la première manche contre les libyens avec aucune rencontre officielle dans les rotules.ils auraient pu et du tuer le match mais ils jouèrent avec le feu et n'eut été cette parade miraculeuse de Ben Mustapha détournant ce pénalty à deux minutes de l'épilogue ils auraient souffert le martyr par la suite... Qualification méritée donc des cabistes et il faudrait compter avec eux désormais pour la course au play-off. Ligue 1(11ème journée) Poule (A) ESZ-OK (2-1) : Le renouveau des Zarzisiens Sans faire trop de bruit et sans susciter un grand tapage, les sudistes ne cessent de monter en puissance et de glaner de précieux points en mesure de leur assurer une place au soleil sous peu. Depuis l'avènement de Lassad Maamar, la machine s'est mise en branle avec pas moins de huit points glanés en quatre matches dont trois devant l'Espérance et un en déplacement devant le CA. Un nouveau visage très rassurant et s'ils continuent sur cette lancée, l'exercice prochain ils pourront faire souffrir les meilleurs.Pour les keffois, c'est toujours la même problématique et le départ de Kiwa n'a rien changé en l'affaire. Une pauvreté technique criarde, une indigence tactique pénalisante avec des joueurs ne parvenant pas à asseoir le jeu, à réussir le moindre enchainement, pas même trois passes de suite à leur actif. Le cran, la volonté, le vouloir se heurtent fatalement aux moyens technico-tactiques très limités dont disposent ses joueurs. Des armes aux abonnés absents pour l'heure et l'apprentissage du haut niveau a été très dur pour eux. OB-JSK (1-1) : Lourd de conséquences pour les Cigognes En prenant en main les béjaois en très mauvaise posture, Kamel Zouaghi s'était tracé une ligne de conduite nette pour espérer sauver les siens du purgatoire. Glaner tous les points mis en jeu à la maison et en grignoter quelques uns loin des bases. Seule et unique alternative plausible à envisager pour espérer accrocher une place parmi les rescapés. Ce dimanche, ses plans donnaient l'impression de tenir la route avec une avance au tableau d'affichage maigre certes mais réconfortante. Seulement au temps additionnel et alors que les nordistes s'apprêtaient à festoyer leur victoire, un pénalty aux arrêts de jeu transformé imparablement pas Skander Cheikh mit un bémol à leur enthousiasme.Une parité au goût amer synonyme de petite catastrophe pour eux les contraignant à assister impuissants à l'envol des zarzisiens avec un écart devenu plus conséquent de trois points entre-eux. Les aghlabides, une fois résolus leurs problèmes financiers, sont revenus à leur niveau de jeu habituel. La nuit et le jour en quelque sorte entre leur prestation de la la semaine dernière à la maison contre l'ASM et celle d'hier à Béja où ils ont retrouvé leur football et surtout leur allant. ASM-CA (0-1) : Jabou encore et toujours ! L'état déplorable du terrain du Abdelaziz Chtioui ne permettait en aucun cas aux 22 acteurs en présence de s'extérioriser comme ils le souhaitaient. Encore heureux qu'on n'ait pas enregistré des blessures graves parmi les troupes. Le CA retrouve son péché mignon en l'occurrence, gagner à l'arrachée au forceps après avoir fait essuyer aux siens les pires craintes, les sueurs froides. Et ce n'est pas faute d'avoir crée des occasions très nombreuses et très faciles à transformer, mais la concrétisation fait malheureusement défaut. Pour des joueurs de cette valeur, le problème inquiète car le jour où Jabou serait en manque d'inspiration, tous leurs plans risquent de tomber à l'eau.le staff devrait s'ingénier à mon sens à dénicher les solutions ailleurs et ne plus axer tout le travail offensif sur l'algérien. Les marsois n'ont pas démérité avec un volume de jeu des plus appréciables. A leur décharge, le fait d'avoir joué d'égal à égal avec un client aussi dangereux et redoutable. En plus, Ils ont eu l'opportunité de venir à bout de leurs vis-à-vis mais ils ne purent concrétiser leur ascendant. Fatalement, ils sont sanctionnés à deux petites minutes de la fin du match. Ils vérifient de la sorte une réalité bien connue du monde du football: A force de rater, le retour de manivelle est omniprésent dans pratiquement tous les cas de figure. Poule (B) CSHL-ESHS (3-1) : Mouïne Chaâbani ! Deux mi-temps diamétralement opposées pour les deux écuries en présence. Une première dominée de la tête et des épaules par les visiteurs avec des locaux complètement largués dans la rue, renonciateurs et clôturée logiquement par une avance au score en faveur des Hammamis. Acculé au pied du mur, Dragan eut l'intelligence de jouer son va tout en faisant appel enfin à ses armes maitresses curieusement snobées en première période. En un tour magique de passe -passe, la physionomie du match bascula du tout au tout avec trois buts réalisés par les verts tuant définitivement le match en dépit des escarmouches désordonnées des visiteurs tentant de revenir à la charge. Mais c'était sans compter avec ce diable de Mouïne Chaâbani miraculeusement ressuscité, retrouvant les jambes de 20 ans et surtout un cœur gros comme ça nous rappelant son âge d'or avec l'Espérance. Il a été au four et au moulin, derrière tous les bons coups des siens. Intraitable sur l'homme en défense, il a pesé en outre de tout son poids sur l'arrière garde adverse. A mon avis il a été avec ce petit lutin de Hassen Harbaoui les principaux artisans de la victoire des Hammam-Lifois. Pour les Hammamis, ils ont logiquement succombé au réveil tonitruant des locaux et ne doivent pas rougir de cette défaite car ce soir là, les verts étaient sur une autre stratosphère et seraient venus à bout des meilleurs de la place sans coup férir. SG-CSS (2-1) : Les lignes rouges franchies ! Comment parler de football dans ces conditions ? Du jamais vu ! Et ce phénomène de la violence ne fait que d'aller de mal en pis du moment que pratiquement personne n'a jusque là « osé » prendre le taureau par les cornes, affronter cette calamité et en crever l'abcès quitte à avoir recours à la chirurgie très large comme le font les toubibs avec un membre gangréné dans le dessein de préserver le restant du corps. Maintenant c'est la rue qui dicte sa loi et qui décide si les matches seront retransmis à la TV ou pas. Une première la semaine dernière à Gafsa concernant EGSG-USMO et maintenant ces mêmes écervelés à Gabès d'agir de la sorte avec les mêmes menaces à l'endroit des techniciens et du matériel onéreux de l'ERTT. Ce qui me désole le plus dans l'affaire, c'est l'attitude des deux gouverneurs de Gafsa et de Gabès qui selon dimanche sport ont « conseillé » la direction de l'ERTT de renoncer aux directs par crainte pour le personnel et la logistique à déplacer sur place. Toutes les lignes écarlates sont dépassées, tous les clignotants sont au rouge. Il est grand temps que les responsables là où ils sont régionaux et à la capitale et au sein de toutes les tutelles concernées par cette affaire prennent leurs responsabilités et mettent un terme péremptoire à cette tragique menace risquant de transformer nos stades et nos villes en poudrières. USMO-ST (0-0) : La bonne santé du ST Les bardolais surprennent agréablement. Ils sont sur une courbe ascendante et depuis le début de la seconde phase où ils n'ont pas perdu. Le recrutement de karim Ben Amor et de Hamdi Rouid a conféré à leur compartiment défensif rigueur et étanchéité.Ils confirment leur renouveau et ce n'est que justice s'ils partagent pour l'heure le fauteuil de dauphin avec les sfaxiens et les monastiriens leurs adversaires du jour.Les résultats en dents de scie, les douches écossaises font partie désormais de l'histoire ancienne pour eux et c'est grandement réjouissant pour ce glorieux bastion du football. Les monastiriens confirment hélas leur dégringolade et les résultats médiocres enregistrés depuis la reprise avec tenez-vous bien seulement deux pauvres points engrangés sur douze possibles en quatre matches ! Ils doivent se ressaisir au plus vite car le réveil pourrait se révéler excessivement douloureux lors du décompte final avec une très mauvaise surprise à l'arrivée. Rien qu'à voir les écarts très réduits dans cette poule, ils doivent se poser des questions et remettre dans les plus brefs délais les bœufs devant la charrette. ESS-EGSG (1-0) : Le départ de Kbaïer, une surprise ! Franchement j'ai été très surpris par le départ de Mondher Kbaïer. Loin de moi l'idée de m'immiscer dans les affaires administratives de l'Etoile mais cette mise à l'écart me semble un tantinet intempestive. Les étoilés étant en pleine reconstruction et ils l'ont clamé haut et fort à maintes reprises, pareille approche à trois encablures de l'épilogue me laisse pantois. La victoire glanée aux dépens des gafsiens ne pourrait en aucun cas être imputée au français fraichement débarqué et ne disposant nullement d'une baguette magique pour tout résoudre en un laps de temps aussi réduit. Il faudrait patienter encore pour voir le nouveau visage de l'Etoile et l'empreinte de son nouvel entraineur. Les gafsiens ont produit une prestation honorable mais jouant sous pression ils ont manqué terriblement de lucidité, de quiétude. Evoluer à Sousse les tripes noués par la peur, les jambes paralysées par le spectre de la défaite ne pouvait que plomber leurs ailes et désagréger tout leur édifice. Ils doivent retrouver leur sérénité pour affronter dans les meilleures conditions leurs trois derniers matches à disputer. Leurs chances demeurent intactes pour peu qu'ils se débarrassent de leur hantise et de la terreur les poignant à la gorge avant de fouler les aires de jeu.