Figure marquante de la chanson italienne, Lucio Dalla a su par son intelligence d'interprétation, sa rigueur musicale, sa beauté vocale, s'imposer depuis cinquante ans en Italie. Un an après sa mort, l'Association culturelle tunisienne " IL PONTE " et l'Institut culturel italien de Tunis rendent hommage à la grande figure de la chanson italienne, Lucio Dalla, ce samedi 9 mars 2013 à 15h, avec la projection de son dernier concert LIVE ( work in Progress), à la Médiathèque de l'Ariana ( 23 Av. de l'Indépendance en face du lycée secondaire pilote de l'Ariana ). Comme Luciano Pavarotti, Lucio Dalla était originaire de Bologne. À treize ans, sa mère Iole lui offre une clarinette. Il s'y adonne avec passion et se tourne vers le jazz, s'initiant aussi au saxophone et au piano. C'était l'un des chanteurs les plus intenses d'Italie, un musicien et un improvisateur impressionnant, un clarinettiste, un pianiste, l'auteur de chansons qui arrachent le cœur - Futura, Caruso, Caro amico ti scrivo... - un artiste qui n'a jamais cédé à la facilité. Il y a quelques années Lucio Dalla disait: "Personne ne peut empêcher à un homme d'aspirer au divin. Dieu est dans chaque endroit, sur beaucoup de visages, dans le sourire des enfants et même dans une chanson bien interprétée." Il nous a fait pleurer tellement souvent avec ses mélodies, sa voix puissante, grave, puis claire, brillante, aiguë... Sa connaissance inouïe de la musique, ses textes merveilleux et transgressifs, resteront dans le cœur de tous les Italiens. Car Lucio Dalla représentait cette Italie dont les gens de tous les âges, de toutes les classes sociales étaient fiers. Lucio Dalla, né à Bologne, mort à Montreux, un raccourci de cette passion qu'il vouait au jazz. Bologne, ville des caves enfumées si bien racontée par le cinéma de Pupi Avati, berceau du jazz italien. Montreux, capitale européenne de la note bleue, siège de l'un des plus prestigieux festivals internationaux. Symboles parfaits, Bologne et Montreux... Lucio Dalla les aimait. Il compose aussi des musiques de films pour Monicelli, Verdone. Dalla crée aussi plusieurs programmes pour la télévision Taxi pour RAI 3, La Bella e la Bestia avec Sabrina Ferilli. En raison de ses mérites, le 9 juillet 1999, l'Université de Bologne lui confère le titre de docteur Honoris causa dans les disciplines des « Arts, musique et spectacle ».Son style, très particulier, est influencé par de grands paroliers comme Fabrizio De André et Roberto Vecchioni, Lucio Dalla avec son écriture anticonformiste, à la fois joyeuse et inquiétante, joue avec la langue de tous les jours. Ses chansons très intimistes évoquent sa fascination pour la mer (dans Com'é profondo il mare et Nun parlà, c'est aussi un Dalla adolescent qui se dévoile dans ses textes (Stella di mare e futura) . Pendant 10 ans, la critique et le public feront l'éloge du style poétique et musical de l'artiste qui arrive, avec simplicité et tendresse, à émouvoir toute une génération.