Cette fois, le sit-in des partisans d'Ansar Al-Charia a été empreint d'une teinte féministe. Hier devant l'ambassade d'Arabie Saoudite, ils étaient par dizaines les jeunes salafistes djihaddistes compagnons d'Abou Yadh qui se sont rassemblés scandant des slogans hostiles à la politique répressive de l'Arabie Saoudite. Les manifestants indignés et écœurés l'étaient à cause de la violence dont étaient l'objet des femmes saoudiennes qui ont été violentées à la cité Bouraida pour avoir manifesté pour la libération de leurs proches. Les femmes en question qui seraient au nombre de Dix neuf ont été illico presto incarcérées sans pour autant faire l'objet d'aucune procédure judiciaire. « C'est un cri de détresse qui nous parvient des sœurs saoudiennes qui ont été violentées et écrouées alors qu'elles manifestaient pacifiquement devant le tribunal. » avance Mohamed Anis Cheyeb l'un des jeunes salafistes du côté du Centre Urbain Nord, qui nous explique que quelque 168 Saoudiens entre femmes, enfants et hommes se rassemblaient d'une manière hebdomadaire devant le tribunal de la cité saoudienne Bouraida pour réclamer la libération de leurs proches depuis maintenant cinq semaines. « Leurs proches ont été, en effet jetés en prison pour s'être opposés à la politique qui sévit en Arabie Saoudite. Certains parmi eux sont incarcérés depuis des années, sans pour autant faire l'objet d'une procédure judiciaire justifiant leur condamnation à la prison. » ajoute notre interlocuteur qui nous cite l'exemple de bon nombre de Cheiks (prédicateurs) dont Khaled El Rached maintenu en prison depuis plus d'une décennie. « Le gouvernement saoudien accueille le tortionnaire Ben Ali et déroule le tapis rouge pour la sioniste Tzipi Livni , etc, étouffe les libertés des musulmans. » dit-il. Mais de quoi ‘'je me mêle'' ? Pourquoi donc cet acharnement contre la politique répressive d'un pays qu'on accuse de violence contre les leurs ? « Nous sommes des musulmans et les Hadiths qui nous exhortent à venir à l'aide de nos frères et nos sœurs où qu'ils soient sont légion. Que dire alors s'il s'agit de femmes que l'Islam a honorées et respectées. Je peux vous rappeler que les Musulmans de part l'Histoire se sont livrés des guerres pour répondre à des offenses contre les femmes. » fait remarquer Mohamed Anis qui nous cite l'exemple de l'expédition contre les Banou Quainokâa''pour laquelle a appelé le Prophèe (BSDL) en réponse à une offense subie par une femme. Mais pourquoi donc ne commencez-vous pas par votre pays pour prêter main forte aux femmes Tunisiennes ? demandons-nous «Les salafistes objet d'une campagne de dénigrement» « Nous sommes objet d'une campagne de dénigrement sans précédent. Et malgré cela notre nombre est en train d'augmenter de jour en jour » répond notre interlocuteur qui nous énumère les caravanes de bonnes œuvres organisées par les salafistes un peu partout en Tunisie. A commencer par les aides apportées aux habitants de Kairouan l'été dernier, sinistrés par des coupures intempestives d'eau potable. Sans oublier les caravanes de santé organisées en faveur des plus démunis dans des zones reculées du pays. Ou encore la « veille sécuritaire » observée par les salafistes lorsque le chaos régnait dans le pays suite à l'assassinat de Chokri Belaid. « Notre but n'est pas de faire des discours politiques verbeux et incohérents mais plutôt d'apporter une aide efficiente à nos concitoyens. » conclut Mohamed Anis qui presse le pas pour retrouver ses amis sit-inneurs.