Après moult tergiversations, le gouvernement Ali Laârayedh est finalement constitué. Un accouchement dans la douleur, clonant un gouvernement de « Troïka Biss », comme laisse entendre ou font croire à tort ou à raison un certain nombre d'opposants. N'anticipons pas !, mais une chose est sûre, la neutralité des ministères de souveraineté n'est qu'un premier pas esquissé menant au consensus national tant escompté et vers la paix politique tant attendue. Deux variables impératives à la relance économique. Aujourd'hui, beaucoup de temps gaspillé dans les querelles politiques stériles à retombées dévastatrices dévastateurs sur l'économie nationale. En dépit de quelques zones vertes, la situation économique est alarmante et nécessite la conjugaison de tous les efforts pour redonner confiance au site tunisien et redorer l'image de marque du pays biaisée par la poussée de dogmes baroques et inconnus de la Tunisie contemporaine dont la polygamie et l'excision des femmes. Ce quatrième gouvernement de transition devra face à d'autres priorités stratégiques dont notamment le regain de sécurité et donc de la confiance. Investisseurs, opérateurs économiques, hommes d'affaires, banques...En bref, l'environnement de l'entreprise tunisienne, qu'elle soit publique ou privée, devra renaître de ses cendres afin de relancer l'investissement productif, la dynamo et l'épine dorsale de toute économie. Seul l'investissement est garant de la reprise de la production, de la relance de la consommation, de la création de richesses et de l'emploi mais aussi de la mobilisation de l'épargne à court et à moyen termes. Il s'agit donc de remettre sur les rails de ce qui est communément appelé le cercle économique vertueux. Oui, mais comment ? L'équation est difficile à résoudre et ce au vu des contraintes multidimensionnelles. Toutefois, l'espoir fait toujours vivre. Il faut agir. Nous comptons sur l'ancien-nouveau gouvernement pour délaisser de côté les calculs électoraux et se résoudre une fois pour toute à attaquer de front : les contraintes notamment budgétaires afin de trouver des solutions- nous ne dirons pas définitives ce serait illusoire de le dire mais qui pourrait alléger quand même le fardeau des problèmes qui entravent la relance économique du pays. Outre les freins endogènes, la crise de la zone euro et les petites querelles avec les pays proches et amis. A la dernière nouvelle, la Tunisie vient de fermer le passage frontalier Wazen-Dhiba et ce, après les remous survenus entre des Libyens et des contrebandiers de carburant tunisiens dont l'un a été atteint par des coups de feu aux frontières, selon la TAP. Aujourd'hui, on attend le plan d'action du gouvernement de Laârayedh pour faire sortir l'économie nationale du gouffre et sauver ce qui reste à sauver.