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Ces «Mariannes»... gardiennes du temple... Tunisie !
Publié dans Le Temps le 12 - 03 - 2013

La Journée mondiale de la femme, a été l'occasion pour les Tunisiennes et les Tunisiens non « misogynes » de réaffirmer leur attachement à une certaine perception de la famille solidaire et respectueuse de la spécificité de chacun de ses membres, forgée par l'affection mais aussi le respect et la liberté.
Depuis l'antiquité les rapports entre la femme et l'homme ont été au centre de la réflexion philosophonique et de la construction juridique. Aristote fait de la femme l'égale de l'homme mais avec une « obéissance » « acceptée » donc, libre et loin de la contrainte. Mais, le stagirite sachant que les hommes ont parfois tendance à asservir leurs semblables et surtout le sexe dit « faible », il a exigé une protection de l'Etat, pour elles et pour les enfants.
Par conséquent la femme depuis ce temps est honorée de la liberté et elle bénéficie avec les enfants de la sollicitude des pouvoirs publics.
L'Islam a aussi honoré la femme, d'abord, en sacralisant son droit à la vie, alors que l'époque antéislamique a connu la persécution des filles-enfants et des femmes. Il consacre son droit au choix de son époux en toute liberté aussi, et il lui donne tous ses droits économiques pour entreprendre et faire du commerce.
Son patrimoine personnel est ainsi protégé contre toute prétention du mari dominateur.
Mais, certaines interprétations médiévales des textes sacrés par des « Foukahas » obscurantistes, ont voulu maintenir la femme dans une sorte de dépendance illimitée vis-à-vis du pouvoir patriarcal de l'homme.
La Tunisie a toujours été la bonne exception dans ces courants rétrogrades parce que notre Islam a presque toujours été un Islam heureux conformément, d'ailleurs, à la « Sira » du Prophète vénéré et sa courtoisie légendaire. Mohamed Ibn Abdullah (SAASL) était tout sauf misogyne et il avait un très grand amour pour la famille et les enfants.
Malgré des siècles de décadence, l'Etat national indépendant a promulgué parmi ses premières lois, le Code du statut personnel. Bourguiba y a mis toute sa ferveur, toute sa détermination et son charisme pour l'imposer aux franges réfractaires de la population attachée à certaines traditions perpétuées par l'analphabétisme surtout en milieu féminin. Cette dame, ancienne militante des droits de l'Homme, ralliée, aujourd'hui, à l'obscurantisme qui prétend le contraire, devrait relire les déclarations du promoteur du projet de ce Code du Statut personnel, M. Ahmed Mestiri, lui-même, ministre de la Justice de la première République et de Bourguiba, qui témoigne du rôle moteur incontournable et essentiel de Bourguiba dans l'adoption du projet.
Ben Ali a bien déplacé la statue de Bourguiba pour « le réexiler » à la Goulette, mais Bourguiba est trop volumineux au niveau de la pensée et du patriotisme pour être déplacé même par un dictateur !
Des fruits de ce code et du système éducatif de l'Ecole républicaine, aujourd'hui, lourdement menacée par l'obscurantisme des ennemis de la femme et de la liberté, nous avons récolté bien des « fleurs » tunisiennes de grand talent dans tous les domaines de la vie active. J'ai évoqué dans une chronique précédente le parcours exceptionnel de Mme Maya Jribi, politicienne et secrétaire générale du Parti Joumhouri. Mais, heureusement, elle n'est pas la seule.
Dans le chapitre culturel, nos « Mariannes » gardiennes du Temple « Tunisie », sont légions.
Mais, je veux en citer une, absolument, remarquable et admirable de génie créateur, de générosité dans l'effort et surtout de résistance farouche dans la défense de la liberté et de la démocratie à l'ANC. Il s'agit de Madame Salma Baccar, femme cinéaste « number one » de notre pays, très active, par ailleurs, au pôle démocratique, positive et ferme sans arrogance, modeste sans hypocrisie et surtout avec ce sourire magique de l'espoir et de la conviction que la Tunisie démocratique et libre... vaincra !
Parce que tout simplement elle a du mérite et surtout une civilisation millénaire imperméable à l'obscurantisme et au despotisme rampant qui la menace à nouveau !
Salma Baccar, nous ramène à la vie chaque fois que le désespoir nous frappe de plein fouet.
Sa caméra ne peut être enchaînée, je vous le dis : C'est « Marianne » ! la nôtre !


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