Remise des prix aux dix lauréats adoptés et soutenus par l'association Tariki. Dix projets ont vu le jour dans différentes villes, lancés par les jeunes des régions. Fondée il y a deux ans de cela, l'association «Tariki» célèbre déjà les dix premiers lauréats qu'elle a formés et soutenus dans la réalisation de leurs projets dans leurs villes d'origine. C'est en présence d'une pléiade d'experts en entreprenariat, de l'équipe de l'association Tariki et des ses partenaires, que la remise des prix a eu lieu. Rôle clé de la société civile dans le développement du partenariat Fondée depuis trois ans, l'association Tariki est composée d'un ensemble de jeunes entrepreneurs tunisiens dont l'objectif est d'accompagner les jeunes tunisiens à promouvoir leurs projets et qui n'ont pas été créés faute de moyens et de partenaires. Partant du principe que l'égalité des opportunités d'entrepreneuriat et de développement socio-économique régional sont le meilleur moyen pour promouvoir le lancement des projets dans les régions, l'association Tariki est convaincue que la société civile a un rôle fondamental à remplir dans la réduction du chômage et l'instauration de la culture de l'entreprise chez les jeunes diplômés tunisiens. Forte de ses partenaires tunisiens et étrangers, Tariki mise sur les ressources intellectuelles humaines régionales, qui, de par le passé, ont été opprimées et condamnées au chômage et à la marginalisation. Après cette success story, l'association compte miser sur le capital féminin. Direction les villes intérieures avec 36 entrepreneurs dont le tiers est composé de femmes. Ces derniers suivront, durant six mois, une formation en management, dans leurs villes d'origine Dix projets pour des régions défavorisées Les dix jeunes promoteurs originaires des différentes régions ont été gratifiés pour leur sérieux et leur persévérance. Dix projets originaux et novices ont pu voir le jour grâce à l'accompagnement et le financement de «Tariki». L'association était partie sur le terrain vers les villes les plus touchées par le chômage et la marginalisation, telles que le Kef, Kasserine ou encore Sidi Bouzid. Après une étude des dossiers et plusieurs entrevues avec les jeunes cadres chômeurs, Tariki, présidée par Mme. Salwa Smaoui, a lancé un programme d'accompagnement à ces jeunes promoteurs. Une formation de six mois leur a été donnée. Ensuite, l'association les a accompagnés du lancement des projets et durant tout le processus de création jusqu'à l'aboutissement : le démarrage effectif des activités de chacune des entreprises fraichement créées. Avant de leur remettre les prix, les dix lauréats ont parlé respectivement de leur «success stories», du contenu de leurs projets, du domaine de leur travail, leur aventure avec Tariki et les soucis de leurs régions. Ces jeunes porte-parole d'une jeunesse ambitieuse ont redonné l'espoir aux participants à la conférence. Notons l'exemple du jeune Rafik Aloui, issu de la ville du Kef, qui s'est lancé dans un projet qui ouvre grandes ouvertes la porte aux touristes. Il s'agit d'une plate-forme de «e-tourisme par le biais de laquelle les amoureux de la nature, du patrimoine architectural ou culinaire, pourront se diriger vers la ville millénaire le Kef Quant à Sidi Bouzid, un projet tout à fait original a été lancé par un jeune papa Afif Bouchoucha qui, suite à une erreur médicale, est devenu handicapé. Suite à cette mauvaise aventure, il a décidé de créer un réseau de dossiers médicaux électroniques. Une sorte de revanche sur le destin.