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L'humour et la bonhomie de Mohamed Talbi contre les malheureux avocats de Houcine Laabidi et la ridicule suffisance de Adel Almi Zapping digne de...foi !
Nous sommes absolument certains que s'il avait vécu au temps de la radio et de la télévision, le prophète Mohammed aurait accepté de se présenter sur les plateaux des chaînes qui l'auraient invité. Pas seulement lui, mais tous les envoyés de Dieu auraient fait de même. Les images renvoyées au quotidien par ces saints émissaires dans leurs sociétés respectives dénotent chez eux beaucoup d'humilité et de désintéressement. Leurs proches et leurs compagnons ainsi que les livres, témoignages et légendes qui nous les ont dépeints ont surtout retenu d'eux des traits qui les humanisent, les grandissent et les font aimer de leurs fidèles et surtout de leurs détracteurs. Le Cheikh Houcine Laabidi, qui n'est heureusement pas prophète, et qui se comporte en maître absolu à la Zitouna et dans ses environs, n'a manifestement pas les qualités requises chez les authentiques dignitaires religieux et il lui manque aussi l'humilité des vrais Grands Hommes de la Foi. A en croire Hamza Belloumi, le journaliste et animateur de Nessnessma, le vénérable cheikh a été, plus d'une fois, convié à participer à son émission. Nous sommes témoins d'au moins deux invitations en direct à l'adresse de l'Imam. Mais, Houcine Laabidi ne se voit pas en train de prendre sa voiture, ni un véhicule officiel, ni un bus, ni un taxi collectif ou au compteur pour gagner les studios de Nessma. Sacrilège ! Insulte à sa Sainteté le Cheikh Suprême ! C'est Nessma qui doit venir jusqu'à lui et pas l'inverse ! Même pas d'accord pour intervenir dans l'émission de Hamza via un lien téléphonique ou satellitaire ! Faut-il un intermédiaire céleste, l'Ange Gabriel par exemple, pour établir un contact avec « Sidna » Houcine Laabidi et le faire parler sur le plateau de Nessma? En tout cas, c'est Le Très Saint Cheikh qui a fini par dépêcher trois émissaires (il en fallait tant, eh oui !) pour le défendre contre les accusations d'abus de pouvoir et de violence portées contre Lui par l'un de ses « sujets » zitouniens. Les trois messagers se démenèrent comme ils purent pour le disculper et plus particulièrement pour glorifier son Savoir « mondial » et son Immaculée réputation ! Selon eux, les Tunisiens n'estiment pas à sa juste valeur ce Présent Divin qui trône à la Zitouna et qui s'arroge le droit de snober tout le monde, à commencer par le Ministre des Affaires Religieuses. Pauvres de nous, peuple inculte et ingrat, mais pauvre des trois messagers de « Sidna » qui échouèrent lamentablement dans leur plaidoirie. Mercredi soir, notre conviction s'était plus que jamais renforcée à propos de l'énorme fossé qui sépare leur Client des Grandes figures de l'Islam ! Pour « l'amour de Dieu » ! Le même soir, mais sur Ettounssiya, (dans l'émission « Labès ») l'illustre historien et islamologue tunisien Mohamed Talbi fut l'un des invités de marque du sympathique Naoufel Ouertani. C'était surtout pour parler de l'injustice qu'il venait de subir suite au refus de visa opposé à la création de son association. M. Talbi ne prôna guère la violence, ne menaça personne, se dit prêt à pardonner l'erreur dont il fit victime et surtout s'en tint à la loi pour faire valoir ses droits. Le petit « Grand homme », agrégé d'arabe, docteur ès Lettres, spécialiste d'histoire médiévale et d'islamologie, membre fondateur de l'Université, auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire et la civilisation des Musulmans, le bonhomme donc exposa ensuite quelques unes de ses thèses sur l'Islam, la Chariâa (la loi islamique), la Sunna (les pratiques du Prophète Mohammed érigées en conventions religieuses), l'interprétation et l'esprit du Coran etc. A la fin, il appela à l'amour de Dieu, affirma lui-même adorer Dieu sans craindre ni la mort, ni le Châtiment divin. Avec son ton sincère, sa modeste posture, son humanisme tolérant et sa parole sage et profonde, Mohamed Talbi était capable mercredi soir de convertir à l'Islam les hérétiques du monde entier. Et il riait, et il s'amusait comme un enfant, et il faisait de l'humour très fin et pourtant aisément accessible au public non initié. En quittant le studio, il tint à adresser un dernier message à l'assistance et aux téléspectateurs, le seul qu'il connaisse et défende, en fait : « aimez Dieu » ! Qu'est ce que c'était tendre et émouvant, comme moment de télévision ! Le lendemain, c'est-à-dire hier, les rares commentaires défavorables sur cette exceptionnelle intervention télévisée émanaient de journaux électroniques et de facebookers petits et mesquins qui déformèrent les propos de Talbi et diabolisèrent cet angélique et authentique défenseur de l'Islam. C'était attendu de leur part, ce n'est pas Dieu ni sa religion qu'ils défendent, tout le monde l'a compris, M. Talbi, le premier ! Baudruche ! Immédiatement après Mohamed Talbi, Naoufel Ouertani reçut Adel Almi, un illustre inconnu avant l'avènement d'Ennahdha, devenu depuis peu une figure de proue dans les cercles de la prédication islamique. Autorisé récemment à prêcher la bonne parole dans les prisons tunisiennes, Si Adel Almi semble lui aussi se sentir désormais entouré de l'aura des prophètes et investi d'un pouvoir céleste l'autorisant ici-bas à juger (c'est-à-dire à les récompenser et à les châtier) ses semblables, les serviteurs d'Allah ! D'abord, il refusa de s'asseoir sur le premier fauteuil réservé aux hôtes de l'émission, prétextant de la souillure qu'y aurait laissée une précédente invitée adepte des seins nus. On dut déplacer ce siège pour lui faire plaisir et le rapprocher de l'animateur et du champ de la caméra. Ensuite, Si Adel railla les questions de Naoufel, « trop longues » à son goût ; mais auxquelles il répondit par d'interminables circonlocutions, presque toutes hors sujet. Et ce qui irritait davantage, c'était la suffisance du monsieur et aussi l'impertinence de son ton et de ses arguments. Il se croyait, comme le lui remarqua le journaliste, en plein prêche devant les détenus d'El Mornaguia. En vérité, le prisonnier c'était lui ! Il était captif de cette horrible fatuité qui enchaîne malheureusement sa lecture de l'Islam et l'aveugle sur les vrais Commandements de Dieu. Nous, nous étions bien plus libres ! Alors, nous avons changé de chaîne, ensuite nous nous sommes couchés ! N'était-ce pas mieux pour nos nerfs et pour notre foi ?!