Le 7ème numéro des Echos de la Faculté des Sciences de Sfax, appelé pudiquement « bulletin des scientifiques » est en réalité une revue à part entière dont la table des matières annonce une variété de sujets et d'écrits dont la qualité va se révéler au fur et à mesure de la lecture. Trilingue, la publication d'un design qui est d'une élégance admirable, se veut, comme l'indique son titre, l'écho des activités multiformes de la Faculté.
- La revue des scientifiques vecteur de communication et support de synergie avec les entreprises.
Si le caractère informatif est le trait dominant du contenu, du reste de bonne facture, il n'en demeure pas moins vrai que bon nombre d'articles se distinguent par une appréciable rigueur dans l'analyse et beaucoup de profondeur dans la réflexion.
En effet, dès l'éditorial, le professeur Abdelhamid Ben SALAH, doyen de la FSS, annonce la couleur en soumettant à la réflexion une proposition pertinente, celle « d'orienter les programmes universitaires 2007-2008 vers plus d'entente avec les entreprises économiques à travers le concept de productivité ».
Suivant un raisonnement déductif, l'éditorialiste met en exergue l'identification progressive de l'institution universitaire à une entreprise économique à la lumière des différentes activités caractère entrepreneurial, au sein de la Faculté des Sciences de Sfax. Le chapelet de ces activités comprend notamment la mise en place de filières courtes professionnalisantes en coopération avec les entreprises économiques, l'insertion professionnelle des nouveaux diplômés, l'ouverture des laboratoires de recherche scientifique sur les besoins des entreprises économiques en technologie etc...
Le parallélisme évident, entre l'institution universitaire et l'entreprise est à conforter, selon M. BEN SALAH à travers la mise en place et la promotion du concept de productivité soumis à des critères précis et un modèle de calcul scientifique, « faute de quoi, on verrait les entreprises économiques revendiquer les fonds mis à la disposition de nos laboratoires pour innover ».
La démarche préconisée, rendue nécessaire par la mondialisation, exigeante en matière de compétences, de productivité et d'innovations technologiques, bénéficie déjà de conditions propices et de facteurs favorables, à savoir le cadre juridique et le cadre institutionnel des activités entrepreneuriales de l'université.
Moment fort de l'actualité couverte par la revue, la visite de M. Ridha METHNANI, chef de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie a fourni l'occasion aux responsables de la FSS et de l'ENIS d'exposer les différents besoins de leurs institutions tant sur le plan logistique que sur le plan scientifique.
Samia GUERMAZI, l'entreprenante rédactrice en chef lance le débat quant au profil, à la dimension et au rayonnement de l'université virtuelle tunisienne pour faire valoir un autre atout de la Faculté : « En ce qui concerne la FSS, nous sommes déjà en mesure d'intégrer une université virtuelle francophone, nationale ou méditerranéenne »
Le bouquet de nouvelles brèves passe en revue les différentes activités déployées par l'institution. Evénement saillant, la coopération avec l'Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal dont deux responsables sont venus s'enquérir des réalisations en matière de LMD. Les hôtes de la Faculté ont été reçus successivement par M. Hamadi KHEMAKHEM, vice-doyen et directeur des études et le doyen M. BEN SALAH, dans les pures traditions d'échanges de vues,d'expériences et de compétences, afro-africains.
La coopération nationale et internationale quant à elle est dominée par la signature de conventions de coopération entre PacKtec et l'Université Tunisienne. Elles portent sur la formation de techniciens en emballage, formation assurée en exclusivité par la FSS.
Un article signé professeur Ali BAKLOUTI consacre de larges échos à la signature d'un accord de coopération entre la FSS et la faculté de Mathématiques relevant de l'Univerisité de Kyushu, au Japon.
Le théâtre au service de l'apprentissage des langues
La représentation donnée par la troupe théâtrale française «La Compagnie des Minuits » qui a joué la pièce « La cantatrice Chauve », d'Eugène UNESCO , sur invitation de l'ATPF et de la Maison de France à Sfax, a permis d'engager le débat sur l'utilité du théâtre en tant qu'outil didactique efficace. L'idée semble emporter l'adhésion à l'unité de français, au sein de la FSS, sachant que de louables efforts sont déployés au sein de l'institution en vue de promouvoir l'enseignement des langues qui a connu une généralisation remarquable intéressant tous les niveaux et toutes les filières.
L'initiative est saluée partout, d'autant plus qu'elle contribue à renforcer la coopération avec la Maison de France, dont le directeur, M. Denis TOUPIN, récemment promu Consul Honoraire à Sfax, envisage d'élargir les perspectives de coopération avec la FSS, dont les ressources humaines bénéficieront de mico-projets de la «Pépinière de Développement » initiée par La Maison de France à Sfax. Il s'agit de « micro-projets gérés à l'échelle locale sfaxienne dans des domaines demandeurs »
Bien d'autres articles sont consacrés aux manifestations économiques et scientifiques ainsi qu'à la recherche scientifique.
Le professeur Hédi TMAR a pour sa part annoncé le développement d'un « outil d'analyse et de classification des clichés mammographies pour le compte du service de radiologie et d'imagerie médicale du Centre Hospitalo-Univerisitaire Habib BOURGUIBA de Sfax », œuvre des chercheurs du laboratoire CES et des enseignants chercheurs au département d'informatique et de communications à la Faculté des Sciences de Sfax.
La professeur Raja BEN AMAR, a fait quant à elle, un compte-rendu des travaux de l'école d'été qui s'étaient déroulés à Dakar en juin 2007. le mérite de cette manifestation scientifique a été entre autres,de montrer l'apport de la technologie à membrane dans l'élimination du fluor dans l' eau potable. Mais ce n'est là qu'une sélection, assez arbitraire, tant le contenu de la revue est étoffé.